Créez pour la journée internationale du Petit Prince
Le 29 Juin prochain aura lieu la journée internationale du Petit Prince avec un concours créatif, des dons de livres et des webisodes. Avec plus de 200 millions d’exemplaires vendus dans le monde, ce livre dont une partie de l’inspiration provient du séjour de l’auteur au Maroc, célèbre des valeurs d’humanisme, d’espoir et de paix. Retour sur ce phénomène littéraire qui n’a pas pris une ride avec Thomas Rivière, Brand Manager du Petit Prince et arrière petit-neveu d’Antoine de Saint-Exupéry
Le Courrier de l’Atlas : Quel est le but de la journée internationale du Petit Prince ?
Thomas Rivière : On a choisi la date de naissance d’Antoine de Saint-Exupéry. Nous voulons partager les valeurs du Petit Prince. C’est un succès mondiale depuis 1943 qui marche partout pour les mêmes raisons. C’est un livre qui crée des liens, qui fédère et qui fait ressentir les mêmes émotions. Avec Le Petit Prince, on vit une expérience personnelle que l’on veut transmettre. On y trouve des réponses, des questions et des leçons de vie. Sur 80 pages, de nombreux sujets sont abordés : les relations homme-femme, le monde d’adulte dans le regard d’un enfant, etc… C’est une ode à l’imagination.
Comment peut on participer au concours créatif que vous initiez ?
Thomas Rivière : Le styliste de Balmain, Olivier Rousteing est l’ambassadeur de ce concours où l’on peut écrire un poème, faire un dessin, créer une chorégraphie, etc… Les gens ont envie de s’exprimer autour du livre et prolonger l’expérience. On voulait fédérer cette envie de partage. On peut transmettre sa création à ce mail ou sur les réseaux sociaux avec le hastag #lepetitprinceday. Il faut savoir que depuis 12 ans avec la fondation Saint-Exupéry, on finance des projets éducatifs, stimule la créativité et développe les talents.
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Antoine de Saint-Exupéry était un explorateur de l’aviation. Pouvez vous nous expliquer la relation particulière qu’il entretenait avec le Maroc ?
Thomas Rivière : Il y a résidé. Il était chef de poste à Tarfaya et Cap Juby pendant quelques années pour l’Aéropostale. Dans les années 20, ils étaient peu nombreux à piloter et parcourir les airs. Il fallait avoir un courage hors normes. Le Petit Prince est un peu la somme de toute sa vie et le Maroc est très important dans cette histoire. Il était souvent très seul même s’il a rencontré les populations locales sur place. Durant cette période au Sahara, il a apprivoisé un renard des sables, un fennec pendant plusieurs semaines. Quand on lit le Petit Prince et notamment le chapitre du renard que les lecteurs aiment le plus, il s’agit en fait du fennec de Cap Juby. Cette démonstration d’amitié entre le Petit Prince et le renard est né au Maroc.
Que représentait pour Antoine de Saint-Exupéry, la ville de Cap Juby ?
Thomas Rivière : Il y a passé du temps. C’est une ville particulière car c’est la porte de l’Atlantique qui le mènera en Amérique du Sud. Aujourd’hui, Cap Juby est clairement un paysage qui rappelle le Petit Prince. Sa rencontre avec la rose représente son épouse et les femmes. Le renard, c’est l’amitié. Le Petit Prince, c’est lui et son frère qu’il a perdu jeune. En termes de décors, quand on pense désert, on imagine aussi Cap Juby.
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Les réseaux sociaux et les nouveaux médias permettent ils de garder le livre universel ?
Thomas Rivière : Tout à fait. Par exemple, on a remarqué qu’en Chine, le Petit Prince n’était pas un phénomène d’édition. C’était un livre parmi tant d’autres. Quand on a fait le film d’animation en 2015, ca a suscité un éveil pour le Petit Prince qui a permis depuis de vendre des millions d’exemplaires dans ce pays. Internet et les réseaux sociaux le sont également. Une nouvelle série sera aussi l’année prochaine sur France Television.
Le Petit Prince est il un manuel pour l’humanisme ?
Thomas Rivière : On en est persuadé. Antoine de Saint Exupéry était aviateur et voyait le monde d’en haut. Il voyait que la planète était fragile. Le Petit Prince dit qu’il faut faire sa toilette et celle de la planète. C’est un message qu’il a laissé à l’humanité et qui prend une résonance particulière aujourd’hui. Vous vous rendez compte que c’était il y a 80 ans ! C’est complètement visionnaire de proposer ça. S’il était parmi nous aujourd’hui, ses combats seraient l’éducation et l’environnement.