Covid-19 : les mineurs non-accompagnés sans hébergement
La France restera confinée jusqu’au 1er décembre a annoncé Jean Castex. Pourtant, dans ce contexte sanitaire, de nombreuses personnes vulnérables, dont des mineurs non-accompagnés, restent à la rue.
Confinement pour tous ?
Les mesures sanitaires se sont succédé ces dernières semaines pour combattre le regain de la pandémie Covid-19.
Dans ce contexte, plus de 2 500 exilés du camp de la Porte de Paris (Saint-Denis) ne bénéficient d’aucune protection sanitaire. Parmi eux, plus d’une centaine de mineurs non accompagnés (MNA).
Dans un communiqué, les associations dénoncent l’abandon de ces populations face à la pandémie. Il s’agit notamment de la Comede, de Médecins Sans Frontières, des Midis du MIE, de TIMMY et d’Utopia 56.
>> Lire aussi : MNA : un rapport remis au Comité des droits de l’enfant
Hébergement
Les associations demandent « que des places soient ouvertes en hôtels de toute urgence pour donner à ces personnes vulnérables les moyens de se protéger ».
Elles préconisent d’éviter les biais du premier confinement. Selon elles, les autorités devraient choisir des dispositifs d’hébergement d’urgence de façon à empêcher la création de nouveaux de foyers de contamination. Les placements en hôtels devront être privilégiés aux gymnases.
Réflexion confortée par les résultats d’une étude sur la Covid-19, réalisée par Médecins Sans Frontières, Epicentre et l’Institut Pasteur. Il en ressort notamment qu’il existe un « risque clairement accru de contracter la maladie parmi les personnes ayant été hébergées un temps en gymnase ».
>> Lire aussi : L’UNICEF dénonce la stigmatisation des mineurs étrangers
Aider malgré tout
Avec leurs moyens limités, les associations parviennent malgré tout à aider les MNA à la rue, notamment à Paris.
MSF rappelle qu’elle a accueilli, dans son centre d’accueil et d’orientation de Pantin, 35 nouveaux mineurs « sans solution d’hébergement depuis l’instauration du confinement ».
Les Midis du MIE distribuent eux 240 repas par semaine aux MNA à Paris. Toutefois ces initiatives, et toutes les autres, des associations, ne sauraient remplacer l’action du gouvernement.
C’est pourquoi ces dernières tiennent à rappeler les départements, l’Etat, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Santé, à leur responsabilité, notamment envers les MNA
>> Lire aussi : Migrants mineurs : La justice saisie pour leur trouver un toit à Marseille