Covid-19 : fin de l’obligation vaccinale, les soignants non-vaccinés réintégrés

 Covid-19 : fin de l’obligation vaccinale, les soignants non-vaccinés réintégrés

France, Quimper, 2023-03-07. Manifestation dans une rue de Quimper pour la réintégration des soignants non vaccinés contre le covid 19. MORGAN BISSON / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Dès aujourd’hui, les soignants non-vaccinés contre le Covid-19 sont autorisés à reprendre leurs fonctions au sein des services de santé.

Ils vont enfin pouvoir reprendre leurs fonctions. Près de deux ans auparavant, tous les soignants qui avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid-19, avaient été suspendus. Or hier (14 mai), le ministère de la Santé émettait un décret actant la suspension de « l’obligation de vaccination contre le Covid-19 » publié le jour même au Journal officiel.

Le texte entre en vigueur dès aujourd’hui, ce qui signifie que les étudiants et professionnels des services hospitaliers, notamment, auront la possibilité d’être réintégrés aux effectifs.

L’avis de la HAS suivi

L’élément qui a fait basculer les avis en faveur de cette réintégration, est venu de la Haute Autorité de santé (HAS). Le 30 mars dernier, l’autorité préconisait que la vaccination contre le Covid-19 soit « fortement recommandée » pour les professionnels, donc non obligatoire. Le jour même, François Braun, le ministre de la Santé, indiquait son intention de se ranger à l’avis de la HAS : « Je suivrai l’avis de cette autorité scientifique ».

Quinze jours plus tard, les étudiants et professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, ou encore les professionnels des services de secours et d’incendie, sont donc autorisés à reprendre leurs fonctions.

Vigilance

Selon la Fédération hospitalière de France, ce sont environ 4 000 personnes, 500 infirmiers, qui seront concernées. En mars, le ministère de la Santé estimait à environ 8 000, le nombre des agents hospitaliers suspendus pour refus de l’obligation vaccinale. Cependant, en comptant les secteurs privés et associatifs, Elsa Ruillère, élue de la CGT santé, estimait qu’il y aurait entre 20 000 et 40 000 personnes suspendues (AFP).

Toutefois, dans son avis du 30 mars, la HAS insistait : « la levée d’une obligation vaccinale pour les professionnels ne remet pas en question l’intérêt de cette vaccination, que ce soit en milieu professionnel ou en population générale ».