Covid-19 : Après les espoirs déçus d’un « vaccin universel », le G20 sera scruté

 Covid-19 : Après les espoirs déçus d’un « vaccin universel », le G20 sera scruté

Illustration – Pause du personnel de la santé pendant la campagne de vaccination contre le Covid-19 à l’hôpital de la police, le 7 avril 2021 à Juba, au Soudan du Sud. Le pays a reçu 132 000 doses du vaccin Oxford-AstraZeneca le 25 mars 2021 via le programme COVAX. Andreea Campeanu/Getty Images/AFP

« L’objectif de disposer d’un “vaccin universel” est loin d’être atteint. La distribution équitable des vaccins est une priorité politique, morale et économique qui a jusqu’à présent été largement négligée » regrettent, dans une déclaration commune, les Nations unies, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge.

 

Vaccin universel

Après l’OMS, c’est au tour des Nations unies, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d’élever la voix pour une distribution des vaccins contre le Covid-19 plus équitable dans le monde.

A la veille du G20 de Rome (30-31 octobre), ceux-ci espèrent se faire entendre auprès des dirigeants des pays les plus riches.

Malgré les belles paroles du début de la pandémie, à ce jour, alors que plus de 48% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin, ce pourcentage tombe autour de 3% dans les pays à faible revenu.

Le dispositif COVAX, qui devait garantir une meilleure équité de l’accès au vaccin dans le monde, est plombé par le trop de peu de promesses de dons honorées par les pays riches.

Distribution locale

Outre le problème de partage des doses, les ONG pointent une autre difficulté majeure. Selon ces dernières, il faut « veiller à ce que les vaccins circulent des tarmacs des aéroports aux bras des personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les migrants, les demandeurs d’asile, les apatrides et ceux qui vivent dans des régions contrôlées par des groupes armés ou affectés par des conflits armés ».

L’importance de l’investissement dans les systèmes de santé locaux serait primordiale. Tout comme la capacité de « renforcer l’acceptation et la confiance dans les vaccins contre le Covid-19 ainsi que dans les vaccins en général », ajoutent les ONG.

Des actions exigées

« Il est temps que les actions parlent plus fort que les mots » clament fermement les Nations unies, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge. Ils s’alignent ainsi, notamment, sur la ligne de l’OMS et espèrent que le transfert technologique et du savoir-faire aux pays en développement va enfin s’accélérer. Pour lutter contre la pandémie de Covid-19, mais également pour faire face efficacement à d’éventuelles futures épidémies et pandémies.

 

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