Covid-19 : 88 millions « d’extrêmes pauvres » de plus en 2020

 Covid-19 : 88 millions « d’extrêmes pauvres » de plus en 2020

Le président de la Banque mondiale David Malpass. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Selon un rapport de la Banque mondiale, sous l’effet de la crise du Covid-19, l’extrême pauvreté mondiale repart à la hausse en 2020.

 

Inquiétude

« Pour la première fois depuis plus de vingt ans, le taux mondial d’extrême pauvreté devrait augmenter en 2020 ». Une hausse en grande partie expliquée par la crise du Covid-19. Ce fléau, vient s’ajouter aux nombreux conflits existants ainsi qu’aux effets du changement climatique.

Dans son rapport bisannuel sur la pauvreté et la prospérité partagée, publié hier (7 octobre), l’institution annonce des chiffres inquiétants.

Entre 88 et 115 millions de personnes pourraient tomber dans l’extrême pauvreté et même jusqu’à 150 millions d’ici à 2021. Son seuil fixé à moins de 1,90 dollar par jour, elle pourrait toucher entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale en 2020.

Changements

« Les pays devront se préparer à une nouvelle économie dans l’après-COVID », annonce le président de la BM David Malpass. Il faudrait « orienter les capitaux, la main-d’œuvre, les compétences et l’innovation vers de nouveaux secteurs d’activité et de nouvelles entreprises ».

En outre, l’institution prévoit également le déblocage de 160 milliards de dollars de financements sur une période de 15 mois. Objectif : « aider plus de 100 pays à protéger les populations pauvres ». Mais aussi « soutenir les entreprises et favoriser le redressement de l’économie ».

Perspectives

Toujours selon le rapport, les habitants des villes seront encore plus nombreux à être touchés par cette extrême pauvreté.

L’institution rappelle également la nécessité d’agir dès à présent sous peine d’amorcer un véritable cycle de l’appauvrissement. Ainsi le rapport prévient : « En l’absence de mesures pour y remédier, la crise du coronavirus risque de déclencher un cycle d’appauvrissement alimenté par la hausse des inégalités de revenu, la baisse de la mobilité sociale dans la population vulnérable et le déclin de la résilience aux chocs futurs ».

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