Coupes budgétaires : des associations veulent voir Gabriel Attal
Les ménages modestes vont être les principales victimes des dix milliards d’euros de coupes budgétaires annoncées par l’exécutif.
Une trentaine d’associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion s’alarment et demandent à être reçues d’urgence par le Premier ministre.
« Alors que l’économie marque un ralentissement et que le chômage stagne, le gouvernement a décidé 10 milliards d’euros de coupes budgétaires », déplore le collectif Alerte qui réunit 34 associations de lutte contre la pauvreté, « les ménages modestes vont être les principaux contributeurs au regard des annulations de crédits ».
Le collectif pointe du doigt des chiffres vertigineux : 1,1 milliard d’euros de coupe budgétaire dans le secteur de l’accès à l’emploi, 1 milliard également avec la réduction de l’aide à la rénovation MaPrimeRénov, 300 millions en moins pour les allocations logement ou encore 50 millions en moins pour l’aide médicale d’État.
10 milliards d’économies
« Cette trajectoire de réduction de la dépense publique, couplée avec la réforme du revenu de solidarité active et la suppression de l’allocation spécifique de solidarité, est très inquiétante et les plus pauvres sont à nouveau mis sous pression alors que les coûts alimentaires et de l’énergie pèsent considérablement sur ces personnes », dénoncent les associations.
Elles demandent à rencontrer « en urgence » le Premier ministre Gabriel Attal et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin « pour que soient mises en place des réponses adaptées à la situation sociale ».
Les 10 milliards d’économies « immédiates » ont été annoncées le 19 février par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire après une révision en baisse de la prévision de croissance française en 2024.
Le décret publié au Journal officiel « annule » des dépenses budgétées dans 29 domaines, allant de l’écologie à l’enseignement supérieur, en passant par la justice, la défense, la cohésion des territoires et l’aide publique au développement.