Coup d’État au Niger : la junte accepte l’offre de médiation de l’Algérie
L’Algérie a annoncé que le Niger a accepté sa proposition de médiation visant à résoudre la crise politique en cours depuis le coup d’État du 26 juillet. Cependant, la junte au pouvoir au Niger a précisé que la durée de la transition politique serait déterminée par un dialogue national inclusif.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a confirmé que le Niger avait accepté la médiation de l’Algérie. Cette dernière a proposé un « plan de transition de six mois » pour résoudre la crise. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, de se rendre à Niamey pour entamer des discussions avec toutes les parties prenantes.
Bien que le Niger ait accepté d’examiner l’offre de médiation de l’Algérie, il a insisté sur le fait que la durée de la transition devrait résulter d’un dialogue d’un « forum national inclusif ». L’Algérie avait initialement proposé des discussions politiques d’une durée maximale de six mois, supervisées par une autorité civile acceptée par toutes les parties au Niger, dans le but de rétablir l’ordre constitutionnel.
Alger était en outre résolument hostile aux velléités d’intervention militaire qu’avaient un temps envisagées plusieurs voisins du Niger. Après plusieurs annonces de préparatifs pour un engagement imminent, les pays de la CEDEAO avaient finalement renoncé à la solution des armes. Une intervention qui s’annonçait dangereuse pour la stabilité de toute la région.
Lire aussi >> Coup d’État au Niger : Y aura-t-il une intervention militaire ?
Difficile sortie de crise
Jusqu’à présent, les généraux au pouvoir au Niger n’avaient pas réagi aux propositions de transition limitées dans le temps. Mais, ils avaient précédemment exprimé leur souhait d’une transition de trois ans au maximum.
Cette médiation algérienne est perçue comme un pas en avant vers une résolution pacifique de la crise politique au Niger qui est gouverné par un régime militaire depuis le coup d’État de juillet. Les avocats de l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé lors du coup d’État, ont annoncé le dépôt d’une plainte contre les putschistes à Niamey.
La plainte vise le général Tiani et d’autres pour divers chefs d’accusation, dont l’attentat et le complot contre l’autorité de l’État. Mohamed Bazoum a également saisi des organismes internationaux, dont le Groupe de travail sur la détention arbitraire et le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, pour dénoncer son arrestation arbitraire.