Coup de filet anti trafic de drogue dans le Grand Tunis : des centaines d’interpellations

 Coup de filet anti trafic de drogue dans le Grand Tunis : des centaines d’interpellations

Plusieurs unités des corps de la police judiciaire et de la garde nationale ont mené dans la nuit de mercredi à jeudi une vaste opération sécuritaire conjointe et simultanée dans l’ensemble des gouvernorats du Grand Tunis, en coordination avec le Parquet. Une opération qui a abouti à l’arrestation d’au moins 269 individus qualifiés de « dangereux », soupçonnés d’implication dans le trafic de drogue, selon le ministère de l’Intérieur.

Dans un communiqué publié ce jeudi matin, la même source précise que l’opération, menée sous la supervision directe du ministère public, a par ailleurs permis la saisie de quantités variées de substances stupéfiantes, d’importantes sommes d’argent en liquide et de diverses armes blanches.

Cette intervention s’inscrit dans la continuité de ce que les autorités décrivent comme étant « des opérations sécuritaires d’envergure contre le grand banditisme », visant à traquer « des éléments criminels dangereux », notamment ceux actifs dans le trafic de drogue qui sévit dans la capitale.

 

Deuxième opération de taille en deux mois

Cette nouvelle politique judiciaire répressive a en réalité résulté en l’arrestation d’un nombre vertigineux d’individus impliqués : au total, le bilan se chiffre à environ 500 personnes, si l’on compte le coup de filet similaire qui avait conduit à l’arrestation de 205 éléments, fin octobre dernier, dans la même région.

Si dans la presse nationale, certaines voix s’interrogent autour d’une politique du « show » sécuritaire, en exigeant des explications quant au fait que l’on ait autant tardé à appréhender un si grand nombre d’individus dont on connaissait la dangerosité présumée, les autorités se prévalent au contraire d’une « collaboration inédite et salutaire entre différents services ».

Ainsi le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, se félicite d’un taux de réussite avoisinant les 100% des objectifs fixés quant aux barons de la drogue, spécialement ceux de la banlieue sud de Tunis.

Jebabli a par ailleurs estimé que certaines drogues se sont massivement répandues en Tunisie et n’étaient plus un produit uniquement consommé par certaines personnes aisées, allusion à la démocratisation de la cocaïne, notamment dans les milieux de la nuit. Il a incité à ce titre les parents d’adolescents et d’élèves à redoubler de vigilance à ce sujet.

 

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