16 nouveaux cas en Algérie, le virus progresse au Maghreb
Seize membres d'une même famille de la région de Blida, près d'Alger, ont été contaminés par le coronavirus à la suite de contacts avec des ressortissants algériens résidant en France. C’est ce qu’a annoncé le 5 mars le ministère algérien de la Santé. L'Algérie est désormais le pays d'Afrique le plus touché par l’épidémie, avec 17 cas sur les 27 que compte officiellement le continent. Le point sur la situation au Maghreb.
« Le nombre total de personnes atteintes par le coronavirus s’élève à 17 cas dont 16 issues d’une même famille », a précisé hier jeudi au cours d'un point presse le directeur général de la prévention au ministère de la Santé, Djamel Fourar, cité par les médias algériens.
L'enquête épidémiologique a permis de remonter la trace de la contamination à un Algérien de 83 ans et à sa fille résidant en France – qui ne figurent pas parmi ces 16 cas. Cet homme et sa fille ont séjourné du 14 au 21 février dans leur famille à Blida, à 50 km au sud d'Alger, selon le ministère de la Santé. Tous deux ont été confirmés positifs au coronavirus après leur retour en France le 21 février.
En Algérie, les deux premiers membres de leur famille porteurs du virus (une femme de 53 ans et sa fille âgée de 24 ans chez lesquelles avaient séjourné ces deux personnes), avaient été recensés dès le 1er mars et placés en isolement. Le lendemain, deux nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés parmi les proches, puis trois le surlendemain et enfin neuf cas pour la seule journée de mercredi.
Le 17ème cas – annoncé le 25 février par le ministère de la Santé – est celui d'un ressortissant italien, arrivé en Algérie le 17 février, qui avait été placé en quarantaine puis rapatrié quelques jours plus tard.
Au Maroc, le ministère de la Santé a annoncé avoir enregistré mercredi soir 4 mars un deuxième cas de coronavirus : « Dans le cadre du dispositif de veille et de surveillance épidémiologique, un deuxième cas du nouveau coronavirus a été confirmé au laboratoire de l’Institut Pasteur-Maroc d’une citoyenne marocaine en provenance d’Italie ». Le lendemain, on apprenait que le premier cas en Slovénie est rentré du Maroc via l'Italie.
La Tunisie s’en sort mieux, mais à quel prix ?
Officiellement, la Tunisie ne compte toujours qu'un seul et unique cas, à Gafsa. Toujours le 5 mars, le nouveau ministre de la Santé Abdeltif Mekki a annoncé que pas moins de 1700 personnes sont actuellement placées en quarantaine (14 jours) en Tunisie, un nombre qui a quasiment doublé en quelques jours, signe de l’extrême prudence des autorités sanitaires. Cependant la plupart de ces mises à l’isolement se fait dans le cadre du volontariat, dans le lieu de résidence des patients en arrêt maladie.
Mekki a par ailleurs assuré que son département œuvre en coordination avec les ministères de l’Intérieur et de la défense, afin d’« appliquer les décisions de mise en quarantaine si nécessaire ». Dans un entretien accordé à la TV nationale jeudi soir, il a indiqué que le choix a été donné à un certain nombre de touristes sur le sol tunisien soit de regagner leurs pays respectifs, soit d’être placés à l’isolement, dans le cadre des mesures de prévention en vigueur.
Le ministre avait annoncé mercredi lors d’une conférence de presse tenue au siège du gouvernement à l’issue d’un conseil ministériel, qu’il a été décidé de suspendre les voyages en mer en provenance de la ville italienne de Gênes, classée en « zone rouge », en plus de réduire drastiquement les vols en provenance du nord de l’Italie.
