Contrôles et transparence dans les Ehpad
Ehpad. Le gouvernement a présenté ses mesures hier après les révélations du scandale Orpéa. Des contrôles renforcés et plus de transparence pour les familles.
Des annonces pour « recréer la confiance ». Les 7 500 Ehpad que compte la France seront tous contrôlés d’ici deux ans et contraints à davantage de transparence quant à leurs prestations et leur utilisation des fonds publics. Lors d’un déplacement dans un Ehpad public à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), Olivier Véran, le ministre de la Santé a déclaré hier : « On ne peut accepter d’exposer tout un secteur aux doutes des Français, surtout lorsque les structures reçoivent de l’argent public. (…) Pour recréer la confiance, nous voulons une transparence totale. » Et cette transparence passe donc par un renforcement des contrôles, jusque-là très irréguliers et surtout inefficaces.
Barème de dix indicateurs
Ainsi, toutes les maisons de retraite médicalisées (publiques, associatives ou privées à but lucratif) devront publier chaque année sur le site « Pour-les-personnes-âgées » un barème de dix indicateurs : leurs tarifs, le budget quotidien alloué aux repas, ou encore les taux d’encadrement et d’absentéisme du personnel.
Autre obligation : les Ehpad devront également transmettre et « expliciter » les transactions entre les établissements et les groupes, et cela afin d’éviter qu’elles ne gagnent de l’argent sur les dotations publiques dont elles bénéficient au titre des soins et de la dépendance.
Les résidents et leurs proches pourront également évaluer les conditions d’hébergement et les services rendus dans une enquête de satisfaction annuelle obligatoire. Les résultats de ce questionnaire « élaboré avant mai 2022 » seront affichés à l’accueil de chaque établissement.
Vaste plan de contrôle
Pour cela, 150 agents supplémentaires vont être recrutés dans les agences régionales de santé (ARS). Objectif : d’ici deux ans, mener « un vaste plan de contrôle ».
Le livre-enquête « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet a jeté une « vague de discrédit » sur « tout un secteur », selon les termes de la ministre chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.
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