Contrôle parental : la CNIL veut renforcer la protection des mineurs sur le web
Renforcer les blocages sans collecter les données personnelles. La CNIL a rendu son avis sur le décret précisant les fonctionnalités de contrôle parental sur les appareils connectés.
Protéger les mineurs lors de la navigation sur le web via les appareils connectés. C’est dans cette optique que la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a rendu son avis sur le décret du 9 mars dernier précisant les fonctionnalités que les appareils connectés devront intégrer.
Depuis la loi du 2 mars 2022, les appareils connectés vendus en France « doivent obligatoirement comporter un dispositif de contrôle parental facilement accessible et compréhensible ». En plus du blocage du téléchargement d’applications ou de contenus dont l’accès est interdit aux mineurs, la CNIL recommande l’ajout de fonctionnalités supplémentaires.
Mieux protéger les mineurs
Afin de compléter les deux principales fonctionnalités obligatoires, la commission recommande l’ajout de deux autres fonctionnalités : une liste noire et une liste blanche. La liste noire permettra de « bloquer l’accès à des sites ou catégories de sites préalablement déterminés par les parents ».
Fonctionnalité qui pourrait se révéler efficace pour bloquer l’accès aux sites pornographiques, par exemple. La liste blanche permettrait de circonscrire la navigation sur le web à un espace défini préalablement par les parents. Une fonctionnalité pertinente pour les enfants les plus jeunes.
Protéger les données personnelles
« Le projet de décret prévoyait que les fonctionnalités obligatoires ne doivent pas entraîner de collecte de données personnelles du mineur, ni la création d’un compte utilisateur sur des serveurs », rappelle la CNIL.
Cette dernière préconise l’utilisation de systèmes de contrôle parental « qui ne nécessitent pas la création d’un compte utilisateur ou la remontée de données vers des serveurs ». Pour la commission les systèmes de contrôle parental bénéficiant d’une configuration locale sont les mieux adaptés pour protéger les mineurs sans collecter les données personnelles.