Collectif Palestine Vaincra : dissolution validée par le Conseil d’Etat

 Collectif Palestine Vaincra : dissolution validée par le Conseil d’Etat

Manifestation rassemblant quelque 250 personnes pour protester contre la dissolution prévue de l’association locale pro-palestinienne « Collectif Palestine Vaincra », à Toulouse, dans le sud de la France, le 1er février 2025. (Photo : Valentine CHAPUIS / AFP)

La modération des commentaires haineux, sur les réseaux sociaux du Collectif Palestine Vaincra, a été jugée insuffisante par le Conseil d’Etat.

« Les messages que ce collectif diffuse sur ses réseaux sociaux suscitent des commentaires particulièrement agressifs et haineux envers les citoyens israéliens de confession juive, voire explicitement antisémites », détaillait le Conseil d’Etat dans un communiqué (20 février).

La haute juridiction administrative a annoncé la validation du décret de dissolution du « Collectif Palestine Vaincra », collectif pro-palestinien toulousain.

Elle a estimé que ces commentaires constituaient des provocations à la discrimination, imputables au collectif « dès lors qu’il ne les modère pas suffisamment ».

Criminalisation ?

S’il reconnaît le manque de modération sur les réseaux sociaux du collectif, Tom Martin, son porte-parole, ne cachait pas sa déception : « une dissolution administrative nous semble complètement disproportionnée pour ce type d’argument » (AFP).

Prenant acte de la décision du Conseil d’Etat, ce dernier dénonçait une atmosphère de criminalisation du soutien à la Palestine.

« On sait en réalité que l’intention de Gérald Darmanin de nous dissoudre n’était pas liée à l’absence de modération des commentaires sur les réseaux sociaux mais était liée aux positions politiques qu’on défend », accusait, hier, Tom Martin.

« Sentiment d’oppression »

C’est par un message sur le réseau social X, le 24 février 2022, que Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, annonçait demander la dissolution du « Collectif Palestine vaincra » et du « Comité action Palestine », notamment pour appel à la haine, à la discrimination et à la violence.

Pour le ministère, les appels au boycott diffusés par le collectif toulousain contribuaient à appeler « à la discrimination et à la haine envers Israël et les Israéliens », et ce, « sous couvert de défendre la cause palestinienne ».