CJUE : une décision sans impact sur la question du Sahara marocain
La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricoles entre le Royaume du Maroc et l’UE est « en déphasage avec la réalité » et demeure « sans impact » sur la question du Sahara marocain et « sur sa dynamique », a affirmé, mardi 8 octobre à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le président du gouvernement régional des îles Canaries, Fernando Clavijo, M. Bourita a indiqué que cette décision est « un coup d’épée dans l’eau », qui n’a suscité aucune réaction de la part des Nations Unies ou du secrétaire général de l’ONU, et qu’elle n’impactera nullement le dossier, grâce à la dynamique impulsée par le roi Mohammed VI.
Le Maroc n’adhérera à aucun accord qui ne respecte pas son intégrité territoriale
Au niveau des relations entre le royaume du Maroc et l’Union européenne, cette décision « est isolée », a-t-il affirmé, rappelant à cet égard la déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du Haut-représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, ainsi que les positions exprimées par plusieurs pays de l’UE, qui ont fait part de leur attachement au partenariat avec le Maroc.
Selon M. Bourita, le Maroc n’adhérera à aucun accord qui ne respecte pas son unité nationale et son intégrité territoriale. Il a souligné qu’il appartient à la partie européenne de trouver des solutions et d’apporter la sécurité juridique que le Maroc est en droit d’attendre en tant que partenaire, précisant que les fondements et les lignes rouges du royaume « sont clairs et non négociables ». Ces accords internationaux ont été négociés par la Commission européenne, conclus par le Conseil de l’Europe, approuvés par le Parlement européen et ratifiés par les États membres, a-t-il rappelé.
Concernant la question du Sahara marocain, M. Bourita a souligné que la décision de la Cour est « sans impact », car elle n’entame en rien la dynamique internationale de soutien impulsée par le roi Mohammed VI. Elle est également sans impact car la question du Sahara relève exclusivement de l’ONU et de son Conseil de sécurité, a-t-il dit.
Nouveau camouflet pour les soutiens des séparatistes au Parlement européen
D’autre part, le Parlement européen (PE), qui a entamé lundi 7 octobre les travaux de sa session plénière à Strasbourg (7-10 octobre), a rejeté une tentative de quelques soutiens des séparatistes, qui voulaient inscrire à l’ordre du jour un débat sur les arrêts de la CJUE concernant les accords Maroc-UE sur la pêche et l’agriculture.
La proposition, portée par le groupe de la gauche, dont certains membres sont coutumiers des gesticulations nourries d’une idéologie désuète, a été rejetée par un vote majoritaire d’eurodéputés appartenant à tous les courants politiques représentés au sein du PE.
Ce camouflet infligé aux séparatistes et à leurs maigres appuis vient encore une fois remettre les choses en perspective et montrer l’isolement de la CJUE au sein des institutions de l’UE et de ses États membres, ainsi que celui des soutiens des séparatistes au sein de l’hémicycle européen.
Cette fin de non-recevoir de l’institution européenne intervient après la déclaration conjointe de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et du Haut-représentant de l’UE, Josep Borrell, qui ont réaffirmé l’engagement du bloc européen en faveur de la préservation et du renforcement des relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, conformément au principe « pacta sunt servanda ». Cette déclaration, un acte politique rare qui souligne l’importance du Maroc, réaffirme la valeur du partenariat stratégique entre l’UE et le Royaume, qui est de longue date, vaste et profond.
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