Cinq mois avec sursis pour l’influenceur Doualemn

L’influenceur algérien Boualem Naman, alias Doualemn (G), écoute son avocat Jean-Baptiste Mousset lors de son procès pour « incitation à la violence » sur les réseaux sociaux, au tribunal de Montpellier, le 24 février 2025. (Photo : Sylvain THOMAS / AFP)
Le verdict est tombé pour l’influenceur algérien Doualemn. Et une deuxième échéance très importante se profile déjà pour lui.
Cinq mois de prison avec sursis pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ». L’influenceur algérien Boualem Naman, postant sur Tik Tok sous le pseudonyme de Doualemn, a finalement été reconnu coupable hier (6 mars) par le tribunal correctionnel de Montpellier.
L’influenceur algérien a malgré tout bénéficié de la clémence du tribunal puisque, à l’origine, le parquet avait requis une condamnation de six mois d’emprisonnement avec sursis.
Début janvier, dans une vidéo diffusée sur TikTok, Doualemn avait appelé à « donner une sévère correction » à un opposant au régime algérien.
Vigilance
« L’appel à commettre des violences est caractérisé par l’emploi d’un terme qu’il explique signifier « donner des gifles ou des fessées » et visant une personne identifiable », selon la présidente du tribunal (AFP).
Elle en a conclu qu’il ne pouvait s’agir de « termes humoristiques » et a prévenu Boualem Naman que cette condamnation était un avertissement. Ce dernier avait reconnu les faits à l’audience, avait insisté sur le fait qu’en aucun cas il appelait au meurtre et avait exprimé des « regrets ».
Son avocat, Jean-Baptiste Mousset, qui avait plaidé la relaxe, a prévenu hier de son intention de faire appel.
Dernière échéance
A peine cette page fermée qu’une nouvelle échéance se profile très rapidement pour Boualem Naman. La préfecture de l’Hérault envisage toujours de prendre une mesure d’expulsion contre l’influenceur. C’est pourquoi elle a demandé la réunion d’une commission d’expulsion consultative.
Mardi dernier (5 mars), cette commission, composée de deux magistrates du tribunal judiciaire et d’une juge administrative, s’est donc penchée sur le cas de l’influenceur et donnera son avis le 12 mars prochain.