Festival Ciné Palestine : s’étendre en banlieue parisienne

 Festival Ciné Palestine : s’étendre en banlieue parisienne

Jérusalem-Est / THOMAS COEX / AFP


Comme l’année dernière, le Festival Ciné Palestine s’achève ce week-end à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, une véritable volonté pour les organisateurs.


Le rendez-vous de Saint-Denis


Pour cette quatrième édition du festival Ciné Palestine (FCP) sur le thème des « 70 ans de la Nakba », ce soir (1er juin) c’est la désormais habituelle soirée en plein air à Saint-Denis, qui fera vibrer les amateurs de réalisations palestiniennes.


Après le concert du flûtiste Mohamed Najem et un repas palestinien, les spectateurs pourront voir (22h30), le film Rough Stage. Le documentaire raconte la préparation du spectacle de danse contemporaine de Maher Shawamreh, ancien prisonnier, à Ramallah, et tous les problèmes qu'il doit surmonter en Palestine face à la perplexité de ses compatriotes face à cet art.


Rencontre avec le public


Si ce rendez-vous en plein air est devenu incontournable pour l’équipe du FCP, c’est parce qu’il permet de revendiquer le caractère populaire du festival. C’est aussi cette volonté de rendre le cinéma palestinien accessibles au plus grand nombre et pas uniquement aux aficionados des salles proposant des productions plus confidentielles.


De plus, c’est une façon de rendre à la ville la confiance qu’elle a eut en ce festival puisque les deux premières éditions ont eu lieu à l’Université Paris VIII – Saint-Denis.


Equilibre Paris-Banlieue


Outre l’incontournable événement en plein air de Saint-Denis, c’est tout le week-end de clôture qui prendra ses quartiers en Seine-Saint-Denis, et plus exactement à Aubervilliers. Un week-end riche en événement, avec notamment, samedi soir (2 juin), la diffusion du documentaire en trois parties, Route 181, sur « la ligne virtuelle qui suit les frontières de la résolution 181 de l’ONU en 1947 ».


La projection aura lieu au cinéma Le Studio (Aubervilliers), là où auront lieu toutes les projections du week-end. Finir le FCP au-delà du périphérique, obtenir un équilibre : cinq premiers jours à Paris et les cinq autres en banlieue parisienne. En présence en banlieue que l’équipe du festival voudrait renforcer dans les années à venir :


« Cette année, c'est encore juste la Seine-Saint-Denis, mais l'idée ce serait de développer l'année prochaine sur des villes comme Vitry et Evry qui sont impliqués dans des réseaux de solidarité avec la Palestine ».


Le programme sera donc riche et varié pour ce week-end de clôture à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. La Seine-Saint-Denis continue d’accompagner le Festival Ciné Palestine et contribue à la découverte d’un cinéma, plus que jamais, vivant.


Charly Célinain