Fespaco en France : valoriser le cinéma africain

Et si le plus grand festival de cinéma d’Afrique était repris en France ? Grâce à la collaboration de cinq associations, a lieu le premier Fespaco en France.

50 ans

A l’occasion des cinquante ans du Fespaco, festival de films africains de renommée mondiale, cinq associations ont pris l’initiative de lui faire traverser la Méditerranée pour la première fois. Ainsi les associations de promotion des films africains, PSV Films, Cinewax, Visions d’Afrique, Eurafriclap et ASCPE ont initié l’organisation de la projection en France des films primés lors du Fespaco (14 au 20 avril).

Le but est de valoriser ces productions dans l’Hexagone : « Tous les deux ans il y a un vrai engouement médiatique autour de ce festival, mais ici on n'a pas accès aux films (…) C'est important qu'on puisse les voir, les reconnaître à leur juste valeur et y donner accès aux spectateurs » explique Jean Fall, fondateur de Cinewax.

Engouement

Active depuis 2015, l’association Cinewax a pu organiser 70 événements autour des films africains. Autant d’occasions de rencontrer un public très diversifié dont l’intérêt pour ces productions est bien réel.

Pour le fondateur de Cinewax, le problème reste le manque d’accès à l’information sur les projections de ces films : « Beaucoup de festivals sont orientés productions africaines et le public n'est pas uniquement d'origine africaine. Ce cinéma parle à tout le monde. Il faut combler ce fossé entre les gens qui cherchent à trouver ces films et l'accès aux films ».

Fespaco en France

Rapprocher le public intéressé par les productions cinématographiques africaines des projections de ces films. C’est exactement l’objectif de ce premier Fespaco en France qui a débuté en début de semaine par des projections en province (Tours, Oléron et Marennes). A partir d’aujourd’hui (18 avril) jusqu’à samedi (20 avril) auront lieu les projections dans les salles parisiennes du Lincoln (8ème), l’Entrepôt (14ème) et le Reflet Médicis (5ème).

Parmi les films proposés tout au long de ces trois jours, « La miséricorde de la jungle » (2018) long-métrage rwandais de Joël Karekezi, « Black Mamba » (2017) court-métrage tunisien d’Amel Guellaty ou encore « Tata Milouda » (2017) court-métrage franco-algérien de Nadja Harek.

Une première édition déjà très riche mais les organisateurs de ce Fespaco en France regardent déjà vers l’avenir comme en témoigne Jean Fall : « C'est le début de quelque chose (…) Pour 2021, on veut beaucoup plus de villes, plus d'associations partenaires, plus de salles au programme. Dans toute la France ».

Programmation complète ici : Site du Fespaco en France