Christiane Taubira, la candidate providentielle de la gauche ?

 Christiane Taubira, la candidate providentielle de la gauche ?

Christiane Taubira, éventuelle candidate PS à la présidentielle 2022. DUPRAT Stéphane / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Anne Hidalgo propose la tenue d’une primaire. Son annonce ne semble pas rencontrer d’écho à gauche. Mais les regards se tournent vers Christiane Taubira.

 

L’annonce de la candidate socialiste à l’élection présidentielle a surpris tout le monde, le 8 décembre, lors du journal télévisé de 20h sur TF1. Ses chiffres sont très mauvais dans les derniers sondages, elle a été créditée de seulement 3% des intentions de vote.

Anne Hidalgo propose ainsi de s’unir à gauche et, pour cela, d’organiser la tenue d’une primaire. Sans le dire, elle envisage donc de se retirer de la campagne présidentielle.

Incapacité du PS à être force motrice

C’est une fin de non-recevoir de ses principaux concurrents à gauche. La proposition d’Anne Hidalgo semble faire l’unanimité… contre elle. Yannick Jadot, le candidat des Verts, a apporté une réponse catégorique : ce sera non, relevant au passage « l’incapacité du PS à être force motrice », souligne Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe-Ecologie-Les Verts.

Même son de cloche du côté du candidat du Parti communiste, Fabien Roussel, qui dénonce « une proposition de la dernière chance ». Seul Arnaud Montebourg semble porter un certain intérêt à la proposition d’Anne Hidalgo.

Ni oui ni non

A quatre mois du scrutin, les regards des militants se tournent désormais vers Christiane Taubira. L’ancienne candidate du Parti radical de gauche à l’élection présidentielle de 2022 a « besoin de temps » et n’a dit « ni oui ni non ». La rédaction de BFM TV croit savoir qu’elle pourrait « poser un acte politique » d’ici la mi-décembre.

« Faut-il voir un lien ? », s’interroge Le Parisien ce matin, entre l’appel à la primaire d’Anne Hidalgo et le retour de l’ancienne garde des Sceaux dans les esprits de la gauche. La confirmation de la candidature d’Eric Zemmour et l’enlisement à gauche pourraient convaincre Christiane Taubira d’« y aller »…