Cérémonie d’ouverture des JO: Sounkamba Sylla participera avec une casquette
Sounkamba Sylla (à gauche) participera à la cérémonie d’ouverture des JO avec une casquette. (Photo par Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)
La relayeuse française Sounkamba Sylla sera présente et portera une casquette, le port de son voile ayant posé problème aux autorités françaises qui l’interdisent pour leurs athlètes.
« Nous avons finalement trouvé un accord afin que je puisse participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques », a indiqué l’athlète sur son compte Instagram, quatre jours après avoir regretté de ne pas pouvoir y aller « parce que tu portes un foulard sur la tête ».
Il lui a été proposé de porter une casquette, un compromis a été trouvé après des échanges entre l’athlète, la Fédération française d’athlétisme, le ministère des Sports et Bermuti qui fait les tenues.
Jurisprudence du Conseil d’Etat
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait dit sa « volonté que Sounkamba Sylla puisse participer à cette cérémonie d’ouverture », tout en respectant le « principe de neutralité » auquel l’athlète est soumise.
« Lors de Jeux Olympiques et Paralympiques, le port de signes ou tenues à caractère religieux est proscrit pour les membres de l’équipe de France en application du principe de neutralité », avait détaillé le ministère des Sports dans une note de juin 2024, qui rappelait la jurisprudence du Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative française.
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Seule athlète concernée
Cette interdiction, qui ne concerne que les Françaises et pas les athlètes des autres délégations, vise dans les faits les femmes de confession musulmane et voilées. Seule Sounkamba Sylla semble concernée dans la délégation tricolore.
Ce n’est pas la première fois que la question se pose pour cette athlète, qui avait couru avec un voile aux Mondiaux en 2023 mais avait dû y renoncer en juin lors des Championnats d’Europe d’athlétisme à Rome.
Pour Amnesty International, une telle interdiction du port du voile pour les athlètes olympiques françaises est « discriminatoire ».
