CDH. Les disparitions forcées et exactions du Polisario dévoilées à Genève

 CDH. Les disparitions forcées et exactions du Polisario dévoilées à Genève

Femmes dans un camp de Tindouf. FAYEZ NURELDINE / AFP

L’impunité prévalant dans les camps de Tindouf encourage les dirigeants du Polisario et les responsables de l’armée algérienne à poursuivre leur répression systématique des Sahraouis, a indiqué Lemaadla Mohamed Salem Kouri, une Sahraouie ayant réussi à fuir le calvaire des camps de Tindouf.

 

Intervenant dans le cadre de la 49ème session du Conseil des droits de l’homme CDH, des militants des droits de l’homme et victimes des violations commises par le Polisario ont interpellé le CDH de l’ONU sur les disparitions forcées et les exactions perpétrées par les milices séparatistes dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, avec la complicité des autorités de ce pays.

Ces militants sahraouis ont pointé notamment la dévolution par l’Algérie de ses pouvoirs à un groupe armé dans les camps de Tindouf, appelant la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à une situation singulière et sans précédent en droit international.

Lemaadla Mohamed Salem Kouri a attiré l’attention sur « les pratiques d’enlèvement, de disparitions forcées, de torture, d’exécutions extrajudiciaires, d’enrôlement des enfants, de viols de femmes et des pratiques d’esclavagisme, ainsi que le déni de tous leurs droits civils et politiques » dans les camps de Tindouf.

Elle a pointé la responsabilité de l’État algérien qui « a décidé, en violation totale de ses obligations internationales et du droit international, de déléguer ses pouvoirs régaliens à un groupe armé pour contrôler les camps de Tindouf ». Dénonçant l’Etat « de non-droit » régnant dans les camps de Tindouf, elle a relevé que les victimes des exactions sont privées de leur droit de recourir à une autorité judiciaire pour l’examen de leurs plaintes.

De même, les autorités algériennes refusent d’ouvrir des enquêtes sur les crimes contre l’humanité commis contre les populations de Tindouf, a-t-elle déploré, rappelant dans ce sens le sort de deux jeunes Sahraouis brûlés vifs par l’armée algérienne près du camp de Dakhla et la disparition de centaines de Sahraouis dans des centres de détention secrets près de Tindouf.

Mme Lemaadla Mohamed Salem, dont le père a été détenu et torturé à mort au sinistre bagne d »Errachid » dans les camps de la honte, a indiqué que son association a établi une longue liste de victimes sahraouies des disparitions forcées perpétrées par les dirigeants du Polisario en toute impunité sur le territoire algérien.

Les orateurs ont livré des témoignages poignants sur les exactions horribles et abjectes commises par le Polisario avec le soutien des autorités algériennes pour museler les voix dissidentes, fustigeant l’impunité dont jouissent les auteurs de ces crimes dans les camps de Tindouf.