CDH. Le polisario infiltré par des groupes terroristes criminels du Sahel
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a dénoncé, mardi 14 septembre, les allégations mensongères colportées par le représentant algérien au Conseil des droits de l’Homme (CDH).
Dans une lettre adressée aux ambassadeurs représentants permanents à Genève et à des titulaires de mandats auprès du CDH à l’occasion de la 48ème session du Conseil, M. Zniber a attiré l’attention sur les manœuvres hostiles et obsessionnelles auxquelles se livre la délégation algérienne à chaque session de cette instance onusienne pour induire en erreur la communauté internationale au sujet du Sahara marocain.
La délégation du Maroc à Genève a joint à cette lettre une capsule vidéo, appuyée par des éléments de preuve écrits, sur l’implication des séparatistes du polisario, à la solde du régime militaire algérien depuis cinq décennies, dans des actes criminels de violations massives à l’égard des populations de ces camps en Algérie.
M. Zniber a rappelé à cet égard les témoignages poignants exprimés par d’anciens hauts dirigeants des milices, apportant des vérités incontestables sur le visage réel des séparatistes et de leurs commanditaires, menant un complot de déstabilisation contre le Royaume du Maroc. Et ce, au mépris de toute la région du Maghreb qui fait face à des défis majeurs en termes de stabilité et de sécurité. M. Zniber dénonce l’aventurisme sans borne du régime militaire algérien contre les intérêts de son propre peuple dont les ressources ont été dilapidées et détournées et dont l’incurie, preuve en est les pertes humaines inacceptables dues aux récents feux de forêts, n’a d’égal que son aveuglement.
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Enrôlement d’enfants et détournements de l’aide humanitaire
Certaines ONG, agissant au plan mondial, a-t-il enchaîné, ont dénoncé le crime, toujours en cours, de l’enrôlement d’enfants dans les milices des séparatistes, violant ainsi le droit humanitaire et la Convention des droits de l’enfant sous la responsabilité du régime algérien. De même, les instances européennes compétentes ont mis à jour et établi des rapports accablants sur les détournements de l’aide humanitaire destinée aux populations démunies dans les camps, au profit d’un trafic organisé par les chefs des milices, comme en témoignent les rapports officiels des instances de la Commission européenne.
En outre, des éléments d’une gravité sans précédent, pour l’ensemble de la région, prouvent la présence d’encadrants du Hezbollah dans les camps de Tindouf et la fourniture d’armements, par ce parti, ayant une capacité de déstabilisation et d’atteinte aux populations civiles. Les milices des séparatistes sont également infiltrées significativement par des groupes terroristes criminels du Sahel, comme le prouve l’enlèvement de personnels humanitaires présents dans les camps de Tindouf.
M. Zniber a noté également que l’action des institutions humanitaires onusiennes fait également l’objet de chantage, comme ce fut le cas en octobre 2020, lorsque les milices du polisario ont fait irruption dans les locaux du HCR, à Rabouni en Algérie, et ont profané publiquement son drapeau dans une action provocatrice et une violation flagrante du droit humanitaire.
D’autre part, le CDH et ses procédures sont saisis, des très nombreux cas de victimes d’actes de torture, de disparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires, de détentions arbitraires, visant les opposants de la nomenklatura contrôlant ces camps, sous supervision et autorité de l’armée algérienne, depuis des décennies, sans aucune suite donnée à ces requêtes.
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