CDH. Le Maroc réfute les allégations fallacieuses de l’Algérie
La délégation marocaine au Conseil des droits de l’homme (CDH) a réfuté, mercredi 8 mars à Genève, les allégations fallacieuses véhiculées par l’Algérie, en dénonçant sa politique de fuite en avant, à travers l’instrumentalisation des exigences des droits de l’homme.
Dans le cadre des travaux de la 52è session du Conseil des droits de l’homme, la délégation marocaine a mis en avant le caractère politique grossier d’une déclaration faite par un groupe isolé de pays à la demande de l’Algérie. S’il y a un enseignement à tirer de cette démarche politiquement motivée, c’est que le représentant du régime algérien ne souhaite pas, visiblement, changer de tempérament alors même que son pays est aujourd’hui membre du Conseil des droits de l’homme, a relevé la délégation, notant que l’Algérie continue d’accorder toute son attention à des visées purement politiques, qui « divisent et servent à créer de la polémique vaine et inutile ».
Et de souligner que la déclaration instiguée par le représentant du régime algérien est un tissu de mensonges, avec une lecture tronquée et fausse des résolutions du Conseil de sécurité, que l’Algérie refuse de mettre en œuvre, comme la partie impliquée au premier chef dans la création et le maintien du différend régional sur le Sahara.
Un nouveau membre qui fait du Maroc son unique point à l’ordre du jour
Seule la délégation algérienne parmi plus de 150 évoque ce sujet, dévoilant ainsi devant la communauté internationale ses intentions inavouées et sa duplicité qui ne trompent désormais plus personne, a indiqué la délégation marocaine, en s’interrogeant comment un pays nouvellement membre du Conseil des droits de l’homme se permet, dès l’entame de son mandat, de dissoudre la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, à son insu, et en l’absence même d’un procès.
La délégation marocaine a affirmé que la fuite en avant et les allégations fallacieuses et sans fondement ne peuvent dissimuler la réalité honteuse des violations massives des droits de l’homme en Algérie, interpellant le représentant du régime algérien au sujet de deux questions qui dévoilent le vrai visage du pays concernant des aspects autres que l’art de la propagande qu’il maîtrise.
Comment des manifestants pacifiques et des organes politiques d’opposition peuvent-ils se retrouver accusés de crimes de terrorisme, en 2023 ? s’est interrogée la délégation marocaine au sujet de la nouvelle loi portant élargissement de la définition du crime de terrorisme dans le code pénal.
Aussi, la délégation s’est demandé « comment l’Algérie peut-elle expliquer l’expulsion systématique de son territoire, de nos frères migrants subsahariens, à la suite d’arrestations forcées, contraires à tous les principes et conventions sur la protection des droits de l’homme des migrants ? ». Pour finir, la délégation marocaine a invité son homologue algérienne à s’abstenir de toute tactique à but manipulatoire et à s’investir davantage dans les travaux du conseil, pour remplir pleinement son rôle de membre, au lieu de faire du royaume du Maroc, son unique point à l’ordre du jour.
Avant son élection en tant que membre du CDH pour la période 2023-2025 en octobre dernier, en octobre dernier, une coalition de groupes et organisations non gouvernementaux de défense des droits de l’homme d’Europe, des Etats-Unis et du Canada avait appelé les Etats membres de l’ONU à s’opposer à l’élection de l’Algérie, du Soudan, du Venezuela et du Vietnam et l’Afghanistan, jugés « non qualifiés » en raison de leurs antécédents en matière de droits de l’homme ainsi que de leurs votes sur les résolutions de l’ONU concernant les droits de l’homme.