CDH. Le calvaire des populations de Tindouf

 CDH. Le calvaire des populations de Tindouf

Noe Falk Nielsen / NurPhoto / NurPhoto via AFP

L’Algérie est responsable de la persistance du calvaire qu’endurent les populations des camps de Tindouf, privées de leurs droits les plus élémentaires, et dont se servent les autorités de ce pays comme un fonds de commerce, a rappelé l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Zniber.

 

A l’occasion de débats tenus dans le cadre de la 47ème session du Conseil des droits de l’homme, mercredi 23 juin, l’ambassadeur a attiré l’attention, de même, sur les violences graves et les pratiques inhumaines et dégradantes perpétrées par les autorités algériennes à l’encontre des migrants notamment subsahariens, comme en attestent les rapports de plusieurs organisations internationales.

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M. Zniber a relevé lors du Dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les droits au logement adéquat qu’« il est temps d’interroger les autorités algériennes sur le fait qu’elles maintiennent les populations dans les camps de Tindouf, depuis 45 ans, sans avoir pu aménager les conditions minimales de logement, les abandonnant dans la vulnérabilité et la précarité, alors que la totalité de cette population constitue l’équivalant de quelques blocs d’un quartier de la capitale de ce pays ».

« Les financements pour armer les séparatistes qui contrôlent ces camps auraient pu suffire pour construire des logements, non seulement pour cette population, sous contrôle des autorités algériennes, mais aussi pour doter tous les citoyens de ce pays d’habitat adéquat ». Il est regrettable, a relevé l’ambassadeur, que les autorités algériennes continuent de faire la quête humanitaire, souvent détournée au détriment des populations des camps de Tindouf. Face à ses réalités indubitables, cette situation mérite amplement un suivi des procédures concernées.

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Expulsion et raids en série contre les migrants et de demandeurs d’asile

Lors d’un autre dialogue interactif avec le rapporteur spécial sur les migrants, la délégation marocaine a attiré l’attention sur le fait que les autorités algériennes, dans une pratique systémique, ont expulsé des milliers de migrants et de demandeurs d’asile subsahariens lors de raids en série. Les forces de sécurité algériennes ont séparé les enfants de leur famille lors d’arrestations massives, dépouillé les adultes de leurs biens, les ont empêchés de contester leur expulsion et ont refusé de vérifier leur éligibilité au statut de réfugié, a rappelé la délégation marocaine.

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L’Algérie avait expulsé 35 600 migrants, dont plusieurs résidaient en Algérie depuis de nombreuses années, selon les estimations de l’Organisation internationale des migrations (OIM). De même, la commission des droits de l’homme a appelé l’Algérie à s’abstenir de toute arrestation collective de migrants et de demandeurs d’asile et à s’abstenir de détention arbitraire, en veillant à ce que les migrants aient accès à un avocat et à des informations sur leurs droits.

M. Zniber a relevé, par ailleurs, qu’il est navrant de constater qu’au lieu d’apporter les réponses adéquates aux multiples interpellations sur la situation dramatique dans laquelle se trouvent les populations retenues dans les camps de Tindouf, et leur état déplorable de mal logement, et sur les violations des droits des migrants, le représentant de l’Algérie « persiste dans sa campagne d’harcèlement et d’hostilité à laquelle s’adonne sa délégation, au mépris des objectifs et de la sérénité de nos débats ».

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