Carte blanche à Mohamed Kacimi : l’auteur algérien qui aime « aller au feu »
Des textes, de la musique, du théâtre, l’Algérie, jusqu’au 14 mai, le Lavoir Moderne Parisien et le Studio Théâtre de Stains donnent carte blanche à l’écrivain Mohamed Kacimi.
Deux semaines consacrées aux œuvres, à l’univers du romancier, dramaturge et poète algérien, Mohamed Kacimi. Le Lavoir Moderne Parisien et le Studio Théâtre de Stains donnent une carte blanche à l’écrivain algérien principalement basée autour de ses écrits et de ses pièces de théâtre. Que ce soit la guerre d’Algérie, avec la pièce 1962, ou encore sur les conditions carcérales des femmes, avec Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz, l’œuvre de Mohamed Kacimi est résolument engagée.
« Au feu »
« Toutes mes pièces sont nées de la volonté d’aller au feu », explique le dramaturge dans la présentation de cette quinzaine. Il n’hésite pas à s’attaquer aux sujets les plus chauds pour en donner sa propre lecture. En témoigne cette pièce sur les dernières heures de Mohamed Merah intitulée Moi, la mort je l’aime comme vous aimez la vie. Jouée en 2017 lors du festival off d’Avignon, elle avait créé un véritable tollé.
Mohamed Kacimi défend sa vision et sa pièce qui « loin de faire l’apologie du terrorisme, mettait à nu la pathologie d’une maladie religieuse qui fait croire aux jeunes que pour être aimé de Dieu, il faut mettre à mort les hommes ».
Algérie
Pour cette carte blanche au romancier, son pays natal, l’Algérie, sera très présent. A commencer par la lecture du texte « Sur les pas de Kateb Yacine ». Texte retraçant le parcours du très engagé poète algérien.
La chanteuse algérienne Samia Diar, dont le répertoire est très inspiré par les musiques traditionnelles algériennes, sera en concert (7 mai). Une table ronde autour de la question « Comment écrire l’histoire d’Algérie » sera également au programme. Ou comment réconcilier deux visions de cette histoire qui divergent selon le côté de la Méditerranée où elles ont été écrites.