Carrefour fait un pas vers le congé menstruel
Carrefour annonce un jour d’absence par mois pour les salariées atteintes d’endométriose, sous conditions.
Carrefour vient d’annoncer qu’il autorisait 12 jours d’absence par an pour ses salariées atteintes d’endométriose, une mesure soumise à la présentation d’un document attestant de leur situation de handicap.
Le groupe devient ainsi, selon leurs services de communication, « la première grande entreprise à le faire ». Le nombre de structures, en France, qui adoptent ce qui ressemble fortement à un congé menstruel, se multiplie désormais.
Récemment, c’était la municipalité de Saint-Ouen. La ville accorde une autorisation spéciale d’absence de deux jours ou un aménagement du temps et du poste de travail des salariées souffrant d’endométriose depuis fin mars.
Il y a aussi le parti socialiste, qui a mis en place ce congé dans les salariées de son siège national à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), qui compte une trentaine de salariés, dont la moitié sont des femmes.
Espagne, Japon, Corée du Sud
Et à l’échelle de la planète, le congé menstruel s’impose aussi peu à peu mais reste un droit encore rare. La semaine dernière, les députés espagnols ont adopté un projet de loi, qui doit désormais passer au Sénat. La durée de l’arrêt maladie que pourront accorder les médecins aux femmes souffrant de règles douloureuses n’a pas été précisée.
Au Japon, le droit au congé menstruel est inscrit dans la loi depuis 1947 : les entreprises ne peuvent forcer une employée à travailler si elle demande à être en « congé menstruel ». Il n’y a pas de limite au nombre de jours qui peuvent être pris pour ce type de congés mais ils ne sont généralement pas payés.
En Corée du Sud, les employées sont autorisées à prendre un jour de congé menstruel par mois, qui n’est pas payé. Les entreprises qui ne respectent pas la loi sont passibles d’une amende de 5 millions de won, soit environ 3 750 euros.