Un restaurant méditerranéen offre des repas gratuits aux démunis

 Un restaurant méditerranéen offre des repas gratuits aux démunis

La rue Sainte Catherine est la plus importante rue commerçante du Canada et est notamment connue pour l’importante concentration de boutique de luxe et de prêt-à-porter.


Les Canadiens seraient-ils plus enclins à relayer de bonnes nouvelles impliquant des Maghrébins que les Français ? On pourrait le penser avec cette actualité qui circule massivement chez les francophones d’outre-Atlantique. Un généreux restaurant méditerranéen du centre-ville de Montréal offre en effet un sandwich gratuit à tous les démunis qui en font la demande.


Yahya Hashemi affirme servir gratuitement 5 à 6 personnes par jour, relatent nos confrères du Journal de Montréal. Et ce, depuis trois mois. Son restaurant, le Marché Ferdous, est situé rue Sainte-Catherine, l’une des artères les plus animées du centre de la ville québécoise.


« L’offre est ouverte à tous. Nous ne posons pas de questions et nous ne jugeons pas ceux qui ne peuvent pas payer. Ça peut arriver à n’importe qui de traverser une période difficile dans la vie qui les laisse sans le sou. Vous seriez étonné parfois de voir qui nous demande un repas », explique le propriétaire. Intrigué, le journaliste canadien qui relate l’histoire indique qu’il a lui-même obtenu « un sandwich au poulet garni à son goût et gratuit, sans jamais se faire questionner » lorsqu’il a voulu tester anonymement la générosité du restaurant.


« Ce n’est pas un sandwich gratuit qui va nous mener à la faillite », indique le chef tunisien Abdelkader Bejaoui. « On les encourage à rester ici pour manger s’il fait froid dehors », ajoute-t-il. Les sans-abris sont nombreux dans ce quartier, et M. Hashemi, Irakien d’origine, a depuis longtemps pris l’habitude de leur donner de la petite monnaie pour s’acheter à manger, avant de se dire qu’il était plus simple d’offrir directement des repas.


Alors que l’islam suscite en Amérique du Nord, comme dans d’autres régions du monde, une appréhension croissante, le cuisinier tunisien affirme qu’il est guidé par sa foi musulmane en donnant « à ceux dans le besoin lorsque nous sommes comblés ». Il espère ainsi « montrer un côté plus positif » de sa religion.


Rached Cherif