Attentat de Québec : François Hollande dénonce un « odieux attentat »

 Attentat de Québec : François Hollande dénonce un « odieux attentat »


François Hollande a dénoncé lundi « avec la plus grande fermeté l'odieux attentat » qui a fait six morts et huit blessés dimanche à la mosquée de Québec. Dès l’annonce de l’attentat, de nombreux messages de soutien et d’appels à l’unité ont été lancés au Canada et ailleurs. « Aucun humain ne devrait payer de sa vie du fait de sa race, de sa couleur, de son orientation sexuelle, ou de sa croyance religieuse », a déclaré le maire de Québec qui a tenu un point presse dans la nuit.


 


« Odieux attentat »


« C'est l'esprit de paix et d'ouverture des Québécois que les terroristes ont voulu atteindre », s’est indigné le locataire de l’Élysée. « Le Président de la République dénonce avec la plus grande fermeté l'odieux attentat qui a provoqué la mort d'au moins six personnes et de nombreux blessés dans une mosquée à Québec », a indiqué lundi matin l'Élysée dans un communiqué.


La réaction du président français s’inscrit dans la vague d’indignation et de colère qui a suivi l’annonce de l’acte terroriste, notamment au Canada, un pays jugé particulièrement sûr. Des messages d'unité et d'amour envers les musulmans ont également été nombreux sur les réseaux sociaux.


Alors qu’il était sur le point de fermer, Louis-Gabriel Cloutier, gérant du café-boulangerie « La Boîte à Pain » a spontanément décidé de rester ouvert lorsqu’il a vu arriver les fidèles paniqués « nu-pieds », pour la plupart.


 


« Nous les aimons »


Régis Labeaume, le maire de Québec lui-même retient difficilement un sanglot. « Je veux exprimer ma révolte, ma révolte devant ce geste crapuleux », lâche-t-il pour qui « aucun humain ne devrait payer de sa vie du fait de sa race, de sa couleur, de son orientation sexuelle, ou de sa croyance religieuse ». « Je vais leur dire que nous les aimons », annonce l’édile, qui recevra la communauté musulmane dès lundi à la mairie.


À l’annonce du drame, de nombreux musulmans des alentours se sont rendus sur les lieux. Difficile pour Hamid Nadji, comme pour les nombreux badauds présents malgré le froid glacial, d'approcher de la mosquée. Il ne fréquente pas « de façon habituelle » la mosquée, mais seulement « pour les grands événements » et il est « venu sur place pour tenter de comprendre ».


« Pour nous musulmans, le Québec et le Canada étaient auparavant une zone sûre », rappelle-t-il. Mais, plusieurs actes à caractère raciste ont été déplorés ces dernières années comme du sang de porc jeté sur les murs des mosquées ou des autocollants haineux apposés dans des quartiers d'immigrants.


« La diversité est notre force et, en tant que Canadiens, la tolérance religieuse est une valeur qui nous est chère », a malgré tout réaffirmé lundi Justin Trudeau, le premier ministre canadien après la fusillade de la mosquée de Québec.


Rached Cherif