C24. Un élu du Sahara plaide pour le retour digne des séquestrés de Tindouf

 C24. Un élu du Sahara plaide pour le retour digne des séquestrés de Tindouf

La communauté internationale doit exiger que le pays hôte du polisario, l’Algérie, mette fin à la situation d’anarchie qui sévit dans les camps de Tindouf, en permettant un retour digne des populations séquestrées à leur patrie, le Maroc, a indiqué le membre élu de la région Laâyoune Sakia El Hamra, M’hamed Abba, devant les membres du Comité des 24 de l’ONU à New York.

 

S’exprimant lors de la réunion annuelle du C24 qui se tient du 11 au 21 juin, M. Abba a indiqué que l’initiative présentée en 2007 par le Maroc jouit d’un appui solide auprès de plus de 107 Etats membres des Nations unies. Concernant la situation “catastrophique” qui prévaut dans les camps de Tindouf dans le Sud-ouest de l’Algérie, M. Abba a indiqué que les populations séquestrées dans ces camps sont privées de leurs droits les plus élémentaires et sont considérées comme un “fonds commercial” utilisé par le groupe armé du “polisario” et du pays hôte à des fins d’enrichissement, via le détournement de l’aide humanitaire.

“La situation humanitaire dans les camps de Tindouf est celle de désespoir et d’inaction, qui dure depuis près de 50 ans et constitue une menace pour la stabilité de toute la région”, a-t-il mis en garde, ajoutant que le détournement systématique de l’aide humanitaire destinée à la population des camps de Tindouf a été une nouvelle fois confirmé par un nouveau rapport du Programme alimentaire mondial (PAM). Il a rappelé, à ce propos, que toutes les résolutions du Conseil de sécurité, depuis 2011, ont appelé le pays hôte des camps de Tindouf, l’Algérie, à autoriser le recensement des populations des camps, conformément au droit international humanitaire.

 

Une dynamique irréversible de la marocanité du Sahara

Il a relevé qu’une trentaine de pays et organisations régionales ont décidé d’ouvrir des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla, marquant ainsi la dynamique irréversible de la marocanité du Sahara. “Il s’agit d’une évolution majeure illustrant l’absence de toute autre solution à la question du Sahara marocain que dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume”, a-t-il insisté, estimant que le statu quo “laisse la porte ouverte à des risques sécuritaires, notamment la violence, l’extrémisme, la traite des êtres humains et l’exploitation économique”.

L’élu du Sahara marocain a également noté que le plan d’autonomie, inspiré de modèles contemporains de résolution des conflits territoriaux, est en pleine conformité avec le droit international et s’appuie sur une approche inclusive et participative, soulignant que cette initiative, qualifiée de sérieuse et de crédible dans les 20 résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2007, vise légitimement à parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara.

 

Institutions locales et autonomie élargie pour le Sahara marocain

Cette initiative repose sur deux piliers : la mise en place d’institutions locales et représentatives permettant à la population du Sahara marocain de jouir de ses droits politiques, sociaux et culturels, et la préservation de la souveraineté historique du Maroc sur cette région, conformément au droit international, a-t-il expliqué.

Il a fait observer que l’initiative marocaine d’autonomie accorde des prérogatives élargies permettant aux populations du Sahara de gérer démocratiquement leurs propres affaires à travers des organes législatifs, exécutifs et judiciaires dotés de pouvoirs exclusifs, ajoutant que ces instances sont dotées des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront activement à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume.

 

Légitimité démocratique des élus du Sahara marocain

Répondant aux allégations fallacieuses véhiculées par l’Algérie sur la représentativité de la population du Sahara marocain, M. Abba a tenu à souligner que les élus du Sahara marocain sont les seuls représentants de la population locale qui jouissent d’une légitimité démocratique, “contrairement à une minorité qui, illusoirement et sans la moindre base légale, tente de se proclamer représentative de ces populations”.

Il a rappelé que les élections législatives, régionales et locales au Maroc, qui se sont déroulées le 8 septembre 2021, ont été un “succès démocratique”, permettant notamment une alternance politique parlementaire claire, précisant que le taux de participation dans la région du Sahara marocain a atteint 66,94% pour Laâyoune-Sakia El Hamra et 58,30% pour Dakhla Oued Eddahab, le plus élevé au niveau national. Il a relevé que ces élections se sont déroulées dans des conditions démocratiques et ont été suivies, en toute indépendance et neutralité, par 5.020 observateurs nationaux et internationaux.

Il a encore indiqué que les populations du Sahara jouissent des mêmes libertés que leurs co-citoyens dans d’autres régions du Royaume, ajoutant que le nombre d’associations opérant dans les provinces du sud s’est élevé à plus de 7.997 associations.

 

>> A lire aussi : ONU. Le fiasco du projet séparatiste de l’Algérie au Sahara marocain