Bruxelles présente un nouveau Pacte sur la migration et l’asile

 Bruxelles présente un nouveau Pacte sur la migration et l’asile

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen, présentant le programme de réforme de la politique migratoire de l’Union européenne, le 23 septembre 2020. STEPHANIE LECOCQ / POOL / AFP

C’est aujourd’hui que la commission européenne doit dévoiler la réforme de sa politique sur l’asile et la migration. Un mécanisme de solidarité entre Etats va être mis en place.

 

Le règlement de Dublin va être réécrit, repensé. Depuis la crise migratoire de 2015, ce texte qui encadre les demandes d’asile dans l’Union européenne essuie nombre de critiques.

Il stipule que la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié incombe au premier pays d’entrée en Europe.

C’est ce qui va changer avec cette réforme présentée aujourd’hui par la commission européenne.

 

Partage de l’accueil des personnes

Ce nouveau texte doit instaurer un « nouveau système européen de gouvernance de la migration avec des structures communes pour l’asile et le retour, mais aussi un nouveau mécanisme de solidarité », selon les mots de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

Ce nouveau pacte propose un partage de l’accueil des personnes qui arrivent chaque semaine sur les côtes européennes.

Concrètement, Bruxelles souhaite que tous les pays contribuent en cas d’urgence. Soit en prenant une partie des demandeurs d’asile en charge ; soit en s’occupant de l’expulsion des déboutés de l’asile vers leur pays d’origine.

Chaque Etat membre serait ainsi contraint d’accueillir un certain nombre de réfugiés en échange d’une dotation européenne de 10 000 euros par adulte.

La Pologne, la Hongrie, l’Autriche, la Slovénie et la République tchèque sont les Etats qui expriment le plus de réticence à l’accueil des migrants.

 

Profondeur des divisions

L’annonce de la réforme a été accélérée par le dernier drame qui a concerné des migrants en Europe.

Le 9 septembre dernier, un incendie a détruit le camp de migrants de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce. Un drame qui a illustré, une fois de plus, la profondeur des divisions entre pays Européens.

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