Le Maroc et la Belgique signent un « mémorandum d’entente » sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme
La Belgique et le Maroc ont signé, vendredi 22 avril à Bruxelles, un "mémorandum d'entente" sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme. Parmi les points visés figure l'échange de données qui permettra d'identifier plus facilement des personnes en séjour irrégulier.
L’accord a été signé à Bruxelles, à l'occasion d'une visite du ministre marocain de l'Intérieur Mohamed Hassad et du directeur général de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi.
"Grâce à cette convention qui a exigé, à juste titre, de longues négociations, nous avons accompli des avancées énormes dans notre collaboration avec le Maroc, un de nos partenaires les plus importants dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré Jan Jambon, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la sécurité du royaume de Belgique.
Les données des services marocains intéressent particulièrement la Belgique dans la lutte contre l'immigration illégale. Selon les autorités belges, un certain nombre de personnes sans papiers en Belgique invoquent la nationalité marocaine pour éviter une expulsion ou, à l'inverse, se font passer pour Syriennes ou Irakiennes afin d'accéder à un statut de protection alors qu'elles sont Marocaines. Il sera question d'un délai de 45 jours dans lequel le Maroc doit, grâce à la comparaison des empreintes, confirmer l'identité d'une personne. La Belgique disposera ainsi d'un moyen facilitant le retour de ressortissants marocains vers leur pays.
La coopération avec le Maroc et ses services de police connaît un regain d'intérêt dans plusieurs pays européens confrontés au départ de jeunes combattants vers le Moyen-Orient. La plupart des personnes impliquées dans des attentats terroristes en Europe sont issues de filières jihadistes opérant entre le Maroc et l’Europe.
Mohamed El Hamraoui