Boxe : Imane Khelif dénonce de nouvelles « fausses » accusations de l’IBA

L’IBA continue de contester le droit de la boxeuse algérienne médaillée d’or Imane Khelif à concourir dans la catégorie féminine. (Photo by Gabriel BOUYS / AFP)
La boxeuse algérienne, Imane Khelif, fait de nouveau face à des accusations de la Fédération internationale de boxe (IBA). La sportive dénonce des accusations « fausses et insultantes ».
« Je reste là et n’irai nulle part. Je me battrai sur le ring, je me battrai devant les tribunaux, et je me battrai devant l’opinion publique jusqu’à ce que la vérité soit indéniable », assurait Imane Khelif après une nouvelle charge de la Fédération internationale de boxe.
L’IBA continue de contester le droit de la boxeuse algérienne à concourir dans la catégorie féminine, en raison d’une transidentité supposée.
Dans un communiqué diffusé via Instagram (11 février), la championne olympique des -60 kg dénonce des « accusations sans fondement qui sont fausses et insultantes » et assure que son équipe « prendra toutes les mesures légales nécessaires pour s’assurer que mes droits et les principes de la concurrence loyale soient respectés ».
Plaintes
La sportive réagissait à l’annonce, lundi (10 janvier), d’une offensive judiciaire de l’IBA contre le Comité international olympique. La fédération dirigée par le Russe Umar Kremlev indiquait « déposer plainte auprès du procureur général de la Suisse », Stefan Blättler, et d’en faire de même auprès des procureurs généraux de France et des États-Unis.
La Fédération internationale de boxe, exclue du mouvement olympique, contestait, lors des JO de Paris 2024, le droit d’Imane Khelif et de la Taïwanaise Lin Yu-ting à concourir chez les femmes.
Lors des Mondiaux 2023, l’IBA avait déjà exclu les deux boxeuses de la catégorie féminine après avoir affirmé qu’elles seraient porteuses de chromosomes XY, preuve de leur prétendue masculinité.
« Nées femmes »
Lundi soir, un porte-parole réagissait à l’offensive judiciaire de l’IBA : « Elles sont nées femmes, ont été élevées comme des femmes et ont concouru dans la catégorie féminine pendant toute leur carrière de boxeuse » (AFP).
Pour les JO de Paris 2024, le CIO s’était appuyé sur le passeport des deux boxeuses. Le comité avait géré en direct le tournoi olympique de boxe faute de Fédération internationale reconnue.
Fidèle à son attitude sur le ring, Imane Khelif rappelait, dans son communiqué, sa résilience à toute épreuve : « Je me suis battue contre chaque revers, chaque fausse accusation, chaque tentative de m’effacer. Et j’ai gagné ».
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