Bonne Mère de Hafsia Herzi sort en salles le 21 juillet
Bonne Mère, se veut un vibrant hommage à sa mère et à toutes les autres, révèle Hafsia Herzi, pour ce deuxième film où elle est derrière la caméra
L’actrice et réalisatrice Hafsia Herzi, 34 ans, est déjà célèbre. Son premier long-métrage, Tu mérites un amour sorti en 2019, avait été sélectionné à la « Semaine de la critique » à Cannes et au Festival du film francophone d’Angoulême où il avait obtenu le Valois de la mise en scène. Comédienne talentueuse et désormais confirmée, sa première apparition est dans La Graine et le Mulet en 2007, d’Abdellatif Kechiche. Depuis, elle a joué dans plus d’une trentaine de films. A présent, c’est par la voie de la réalisation qu’elle se révèle et ça lui réussit bien. Son deuxième film est sélectionné dans la catégorie « Un certain regard » et reçoit le Prix d’ensemble à la 74 ème édition du festival de Cannes qui vient de prendre fin.
Bonne Mère est l’histoire de Nora, campé par Halima Benhamed. Une actrice non professionnelle saluée par la critique pour le naturel de son jeu. La cinquantaine bien marquée, la maman mène un combat renouvelé chaque jour. Femme de ménage, cheffe de famille monoparentale et cinq enfants à charge, elle se bat pour veiller sur sa famille et élever ses enfants. La tâche est ardue et le chemin est long. Nora déterminée et digne ne compte pas renoncer pour autant.
Elle se lève à l’aube pour se rendre à l’aéroport où elle travaille comme femme de ménage. Elle passe sur le chemin du retour chez une vieille femme pour s’occuper d’elle. Nora a deux filles, l’une travaille et l’autre au chômage et deux fils, l’un bon élève, l’autre, à l’opposé de son frère, frimeur, se prenant pour un héros. Quant à l’ainé, Elyes, il se trouve déjà en prison, pour avoir participé au braquage d’une station-service. Avec ses charges habituelles, Nora rend souvent visite à son fils pour le soutenir. Il attend son jugement.
« Tant que je serai debout, je resterai solide »; une phrase clé qui résume sa vie et ce qu’elle est. L’histoire a pour décor naturel le quartier nord de Marseille. Une cité que Hafsia Herzi connait bien, c’est là-bas qu’elle a grandi. Un drame ordinaire où la réalité se mêle à la fiction et où la caméra intervient pour en faire un récit touchant par son humanité.
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