Bientôt plus de noms de rues issus de la diversité

 Bientôt plus de noms de rues issus de la diversité

L’officier de la légion d’honneur Hammou Moussik, Marocain âgé de 95 ans en 2014, avait participé à la libération de la Corse au sein des Forces françaises libres. Crédit photo : Série Frères d’armes / Youtube

Emmanuel Macron l’a annoncé, le gouvernement a dévoilé une première liste de noms. Il y aura plus de rues nommées selon des personnalités issues de la diversité.

 

Le nageur algérien Alfred Nakache ; l’acteur italien Lino Ventura ou encore l’officier de la légion d’honneur marocain Hammou Moussik.

Lors de son interview à Brut le 4 décembre, le chef de l’Etat a promis « une sorte de catalogue des 300 ou 500 noms de ces héros » pour « en faire des rues, des statues ». « C’est comme ça que les choses changent », a-t-il déclaré. C’est ensuite le gouvernement qui a précisé les choses dans la presse ce week-end. Nadia Hai, la ministre déléguée chargée de la Ville, a donné quelques noms dans Le journal du dimanche, daté du 6 décembre.

Nouvelles statues

La liste définitive sera connue au début de l’année prochaine. Et elle porte déjà un nom : il s’agit du registre « Histoires d’en France. Le recueil des noms des quartiers, des immigrations et des diversités territoriales ».

A ce jour, une vingtaine de personnalités, parmi lesquelles des intellectuels, chercheurs, sociologues, militants associatifs ou encore historiens, se penchent sur son contenu. Les noms seront ensuite proposés aux collectivités territoriales, ils pourront également inspirer la nomination de nouvelles promotions dans les grandes écoles ou bien voir de nouvelles statues érigées.

« Ne pas renier l’histoire… »

Quant à la question d’en déboulonner d’autres, le gouvernement écarte, comme il l’a déjà fait, cette idée. « Ça ne sert à rien de réécrire le passé », explique Nadia Hai, « Écrivons plutôt la page commune qui va nous rassembler ».

Le chef de l’Etat français appelait en juin (2020), dans le sillage de la vague de manifestations antiracisme, à ne pas renier l’histoire.

Pas question donc de corriger les choix passés et d’enlever certaines statues colonialistes et ou racistes, comme les militants du mouvement Black Live Matters le réclament depuis de nombreux mois.

 

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