Bénévolat : les Français s’engagent de moins en moins
Le bénévolat victime du Covid. La crise sanitaire a entraîné une chute de 15% du nombre de personnes impliquées dans le secteur associatif. C’est le résultat d’une enquête Ifop publiée hier.
La proportion de Français qui « donnent de leur temps pour les autres » au sein d’une association est passée de 24% à 20% entre 2019 et 2022. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’institut de sondage Ifop pour le compte de France Bénévolat et du réseau d’experts et d’universitaires « Recherches et solidarités ».
Télébénévolat
Dans ce qui ne change pas, il y a d’abord le fait que le monde du bénévolat est toujours marqué par une « fracture associative » : 56% des diplômés du supérieur adhèrent à une association, contre 22% seulement des personnes sans aucun diplôme. Nouveauté révélée en revanche par cette étude : au cœur de la crise sanitaire, 27% des bénévoles ont cessé leur engagement. Une tendance qui inquiète, même si ces départs ont été en partie compensés par l’arrivée de nouveaux volontaires, qui parfois s’impliquent dans le tissu associatif par le biais d’une nouvelle forme d’engagement : le « télébénévolat ».
Nouvelle cible de bénévoles
Le numérique a en effet permis de maintenir le lien entre les acteurs associatifs et de proposer des activités de substitution. Aujourd’hui, le télébénévolat est adopté par 60% des bénévoles. On retrouve cette pratique notamment en matière de soutien scolaire, d’accueil téléphonique, de comptabilité ou encore de communication. Et cette nouvelle forme peut correspondre à une nouvelle cible de bénévoles : les personnes à mobilité réduite ou celles qui sont isolées en milieu rural peuvent désormais s’engager, « à condition qu’on ne perde pas de vue la convivialité », précise France Bénévolat.