Basket : Le club de Tony Parker renonce à jouer un tournoi en Israël
Photo : PHILIPPE MERLE / AFP
Un rétropédalage qui satisfait les militants pro-palestiniens. Ce vendredi, l’ASVEL, le club de basket de Villeurbanne, dont Tony Parker est propriétaire, a annoncé dans un communiqué qu’il renonçait à se rendre en Israël pour participer à un tournoi prévu en septembre.
« Dans un souci de neutralité et face à un contexte géopolitique instable, notre équipe professionnelle ne se rendra pas en Israël pour disputer un tournoi de pré-saison. Notre président, Tony Parker, espère vivement que le calme et la paix reviendront rapidement, permettant ainsi la tenue d’événements sportifs dans des conditions optimales », ont déclaré les dirigeants de l’ASVEL.
Dans le cadre de sa préparation d’avant-saison, l’ASVEL avait annoncé en juillet son intention d’affronter l’Hapoël Jérusalem, l’Hapoël Tel Aviv, ainsi que le club lituanien Rytas Vilnius.
Depuis l’offensive meurtrière lancée par l’armée israélienne sur Gaza en octobre dernier, ayant causé la mort de plus de 40 000 Palestiniens, tous les matchs impliquant des équipes israéliennes, qu’elles soient nationales ou de clubs, se déroulent hors d’Israël.
Les rencontres de l’Euroligue de basket se sont ainsi tenues à Belgrade, et celles de l’Eurocoupe en Bulgarie.
Comme nous l’avions rapporté dans nos colonnes, la décision initiale de l’ASVEL de se rendre en Israël avait provoqué la colère du collectif « Villeurbanne pour la Palestine ».
« Ce tournoi vise à normaliser les crimes de guerre commis par Israël à Gaza en montrant qu’il est possible de jouer au basket « en sécurité » », avait dénoncé le collectif, rappelant « que des enfants palestiniens sont massacrés à quelques dizaines de kilomètres de Tel Aviv ».
Mi-juillet, en signe de protestation, le collectif avait lancé une pétition en ligne, récoltant près de 14 000 signatures.
Face à cette pression sans doute difficile à gérer, les dirigeants du club de Villeurbanne ont préféré annuler leur participation à Tel Aviv.
Cependant, ce revirement de l’ASVEL n’a pas fait que des heureux. « L’ASVEL est le club de mon enfance. J’en ai toujours été fier. Aujourd’hui, il me fait honte. Non pas pour sa « neutralité », mais pour sa lâcheté… Tony Parker a inventé le boycott sportif qui ne dit pas son nom… », a vivement réagi Alain Jakubowicz, président d’honneur de la LICRA, sur X (anciennement Twitter).
De son côté, le collectif « Villeurbanne pour la Palestine » s’est contenté de remercier Tony Parker et l’ASVEL « de ne pas avoir été complices de l’apartheid israélien ».
