#FreeMoussa, retenu depuis 143 jours
Retenu au Bangladesh depuis 143 jours, la situation de Moussa Tchantchuing inquiète de plus en plus ses proches. Une audience est prévue le 19 mai mais son entourage craint qu’elle ne soit une nouvelle fois annulée : « on a l’impression que tout est fait pour retarder le dossier et le retenir là-bas alors que concrètement, aucune charge sérieuse ne pèse contre lui ».
« Les barreaux qui le retiennent ne sont plus ceux d’une prison mais d’un pays qu’on lui interdit de quitter » d’après un communiqué publié le 12 mai par son comité de soutien. Dans l’attente d’un procès, le Français de 28 ans est coincé. Pourtant, le 1er mars, après 70 jours d’incarcération dans une prison du Sud du pays, la Cour suprême du Bangladesh annonçait sa mise en liberté conditionnelle. Une fausse joie pour sa famille et ses proches.
Maintenu depuis le 22 décembre dernier, son état de santé se détériore. Alors qu’il effectuait une mission humanitaire auprès de la minorité des Rohingyas, le jeune associatif est arrêté par les autorités bangladaises. Elles lui reprochent de ne pas les avoir informées de son travail auprès des Rohingyas et d’utiliser son nom de conversion « Moussa » au lieu de « Maxime Puemo », son nom officiel.
Les vérifications qui auraient dû être faites aux associations sur son activité se sont transformées en accusations « d’activités suspectes ».
Depuis, la justice traîne des pieds pour traiter le dossier. Jusqu’au 1er mars, toutes les demandes de remise en liberté avaient été rejetées.
Lina Badreddine