Bac 2021 : organisation chaotique pointée par les enseignants
A l’approche des épreuves du bac, les enseignants font part de leur inquiétude sur l’organisation de la session du Bac 2021.
Désorganisation
Mercredi dernier (26 mai), Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, concluait le Grenelle de l’éducation en annonçant une dizaine d’engagements, dont une revalorisation salariale des professeurs d’une enveloppe totale de 700 millions d’euros.
Des annonces jugées insuffisantes par les enseignants. La communauté éducative se montre très inquiète et notamment concernant la session 2021 du bac.
Gestion de la crise sanitaire, « conditions inégales » de préparation des élèves aux examens, à deux semaines du début des épreuves, le syndicat d’enseignants Snes-FSU prévient : « Sans réponse rapide de Jean-Michel Blanquer, la session 2021 sera encore marquée par la désorganisation, les ruptures d’égalité et une forme de mépris pour le travail des correcteurs et des élèves ».
Dématérialisation
Dans le viseur du syndicat d’enseignants, la condition d’attribution de note finale pour l’épreuve de Philosophie. « La possibilité de choisir la meilleure note entre celle de l’épreuve et celle du contrôle continu est désastreuse : elle dévalorise l’épreuve terminale et ouvre la porte à des calculs opportunistes » regrette le Snes-FSU.
Celui-ci pointe également le fait que la correction des copies en version numérique risque d’être « imposée » aux professeurs. Une information à confirmer, puisque de l’aveu même du syndicat, les informations pour l’organisation des corrections sont « distillées au compte-goutte par les rectorats ».
Grand oral
« L’obstination de Jean-Michel Blanquer à tenir le Grand oral fait apparaître cette épreuve pour ce qu’elle est réellement : le totem du bac Blanquer, celui que le ministre veut absolument préserver pour attester de la réussite de sa réforme » selon le syndicat d’enseignants.
Malgré une mobilisation d’élèves comme de professeurs, le Grand oral du bac a été maintenu mais les doutes quant à son organisation ne sont toujours pas levés. Outre les conditions de préparation très disparates entre les différents élèves, pour le Snes-FSU : « à quelques semaines de l’épreuve, les consignes d’évaluation se multiplient dans une forme de précipitation désorganisée ». Le syndicat demande, de nouveau, « la neutralisation du Grand oral ».
Les inquiétudes des enseignants, et des élèves, ne sont toujours pas levées alors que les premières épreuves du bac auront lieu le 17 juin prochain.
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