Plusieurs centaines de manifestants et de contre-manifestants anti-islam
Des manifestations anti-islam ainsi que des contre-manifestations dénonçant l'islamophobie ont rassemblé plusieurs centaines de personnes dimanche en Australie où d'importantes forces de police avaient été mobilisées en prévision de violences.
Cinq personnes interpellées
Des unités de la police antiémeute et de la police montée s'étaient déployées à Martin Place, dans le centre de Sydney, pour séparer une centaine de manifestants du collectif Reclaim Australia (Reconquérir l'Australie) de quelque 250 opposants. Les premiers scandaient « non à la charia », la loi islamique, les seconds « non au racisme, non à l'islamophobie ». Un mouvement qui n’est pas sans rappeler les manifestations du groupe Pegida en Allemagne, qui faisaient régulièrement face à des contre-manifestations et avaient fini par perdre en importance.
Les forces de l'ordre avaient dû disperser les manifestants samedi à Melbourne après des échauffourées. D'autres rassemblements étaient organisés dimanche dans la capitale Canberra (sud), à Perth (ouest) et Hobart sur l'île de Tasmanie. La police a arrêté cinq personnes au total.
Un député de la majorité aux côtés des nationalistes
À Mackay (nord-est), un député de la majorité conservatrice, George Christensen, s'est adressé aux manifestants anti-islam pour leur apporter son soutien tout en déplorant la présence « attristante » de néo-nazis dans les défilés de Sydney et de Melbourne. Les responsables de « Reclaim Australia » ont expliqué vouloir apporter « une réponse publique au choc provoqué par les récentes atrocités des +radicaux de l'Islam+ en Australie et à l'étranger ».
Plusieurs tentatives d'attentats ont été déjouées dans le pays depuis la prise d'otages en décembre 2014 dans un café de Sydney par un homme instable d'origine iranienne qui semblait suivre des visées jihadistes. L'auteur, Man Haron Monis, et deux otages avaient trouvé la mort. Plus de 100 Australiens ont rejoint l'organisation État islamique en Irak et en Syrie.
Rached Cherif
(Avec AFP)