Aucune victime à déplorer parmi les Tunisiens résidents au Liban
Malgré les appels de détresse lancés par plusieurs ressortissants tunisiens ces dernières 72 heures, l’ambassadeur de Tunisie au Liban, Buraoui El Imam, se veut rassurant. Il a ainsi expliqué aujourd’hui mercredi 25 septembre que la communauté tunisienne au Liban se trouve globalement en sécurité, au terme de quatre jours d’intenses bombardements concentrés au sud Liban mais qui ont aussi touché d’autres régions du pays du Cèdre dont la capitale Beyrouth.
Aucune blessure ni décès ne serait en effet à déplorer à ce jour. Les déclarations du diplomate interviennent quelques heures après la médiatisation notamment du témoignage alarmant d’un appel au secours d’une tunisienne résidente au Liban depuis 12 ans, demandant à être rapatriée dans une vidéo virale où elle s’exprime au nom d’autres Tunisiens qui selon elle sont encore sous le choc.
Dans ce contexte d’escalade des violences entre les forces israéliennes et la résistance libanaise, l’ambassade assure avoir maintenu un contact régulier avec les Tunisiens sur place. La même source a cependant averti que la situation sécuritaire « demeure préoccupante » dans plusieurs régions, notamment dans le sud du Liban, incitant les membres de la communauté à se déplacer vers des zones plus sûres.
L’ambassade s’est également engagée à coordonner des efforts pour assurer le refuge des Tunisiens qui ont dû quitter leurs domiciles et se dit « prête à faciliter le retour en toute sécurité de ceux qui se trouvent dans des zones à risque ». Une ligne d’urgence a par ailleurs été mise en place sur les réseaux sociaux pour aider les Tunisiens désireux de rentrer au pays. El Imam a réitéré la solidarité de la Tunisie envers le peuple libanais face aux agressions israéliennes, tout en rappelant le besoin d’une action internationale pour mettre fin à ces violations ayant touché près de 1500 cibles via une violence de frappe inédite depuis la guerre de 2006.
Environ 2000 Tunisiens dont un quart sont des mineurs
L’ambassadeur a indiqué plus précisément que la situation demeure dangereuse dans un certain nombre de zones qui subissent un pilonnage continu de la part des forces d’occupation, notamment le sud du Liban, le long de la bande frontalière et la banlieue sud de Beyrouth ainsi que la région de la Bekaa, à la frontière avec la Syrie, appelant les membres de la communauté tunisienne présente dans à « recourir si nécessaire aux centres d’hébergement alloués par les autorités libanaises aux déplacés ». Il a ajouté que qu’en coordination avec les autorités libanaises, l’ambassade s’est préparée à « tous les scénarios possibles ».
Limam a rappelé que la communauté tunisienne résidant au Liban comprend aux dernières estimations environ 1.970 Tunisiens, dont la plupart vivent dans des familles stables, et environ un quart sont des enfants mineurs, issus de mariages mixtes et possédant la nationalité tunisienne et libanaise, ajoutant que la plupart des Tunisiens au Liban travaillent en tant que cadres principalement dans les secteurs de l’enseignement supérieur, de la médecine, des services et du tourisme, ainsi qu’au sein des organisations internationales et non gouvernementales.
Les dernières frappes israéliennes visant le Hezbollah ont fait environ 600 morts dont une cinquantaine d’enfants selon un bilan provisoire, au moment où l’armée israélienne évoque une possible entrée via une opération terrestre sur le sol libanais.