Au Salon du Cheval à El Jadida, la djellaba marocaine est un produit phare

 Au Salon du Cheval à El Jadida, la djellaba marocaine est un produit phare

La djellaba marocaine très prisé des cavaliers férus par la pratique de cet art ancestral synonyme de courage, d’honneur et de résistance qu’est la Fantasia

Dans le cadre du Salon du Cheval d’El Jadida qui se prolonge jusqu’à dimanche 29 octobre, la djellaba marocaine, partie intégrante de l’identité culturelle et de l’histoire du Royaume, est un produit vedette.

Dans les stands d’exposition aménagés à l’occasion de cette 14ème édition du salon du cheval d’El Jadida qui se prolonge jusqu’à dimanche prochain, la djellaba est sans conteste un produit vedette.

Fassie, Bziouie en référence à sa ville d’origine, Bzou ou encore Saïssiya (région de Doukala), ce vêtement traditionnel typiquement marocain attire de manière très visible les visiteurs marocains et étrangers.  Une promotion du développement local pour un produit du terroir.

Cet engouement pour la jellaba Fassie, Bziouie et Saïssiya s’explique par le fait qu’elle fait partie intégrante de l’identité culturelle et de l’histoire du Royaume, se démarquant des autres habits traditionnels marocains par sa la qualité inégalable de l’étoffe et sa finesse.

À la fois confectionnée pour les femmes et les hommes, la jellaba Fassie, Bziouie et Saïssiya contribue de manière prépondérante au développement local, étant à l’origine d’un nombre important d’emplois pour les femmes tisserandes, lesquelles, grâce à leurs doigts de fée, perçoivent en contrepartie une rétribution mensuelle qui leur permet de se prémunir contre la précarité.

Habit très prisé des cavaliers

Concernant la confection de la jellaba, Mohamed Bel Maâlem, maître tisserand présent dans ce salon, indique qu’il exerce ce métier depuis l’âge de 10 ans, assurant, dans une déclaration à l’agence marocaine MAP, qu’il confectionne les djellabas à partir de la soie naturelle, dont le prix est de 1.500 dirhams le kilogramme, ( à peu près 140 euros) contre seulement 150 dirhams pour un kilogramme de soie artificielle.

Il ajoute que les artisans utilisent exclusivement la laine de production locale pour la confection de la jellaba dont la réalisation nécessite beaucoup de temps, notant une demande croissante pour cet habit très prisé des cavaliers férus par la pratique de cet art ancestral synonyme de courage, d’honneur et de résistance qu’est la Fantasia. Il cite également d’autres utilisations des étoffes, notamment dans la confection des caftans, des Haïks et des burnous.

Et tant d’autres utilisations comme l’indique, pour sa part, Mme Habiba Zradi, tisserande qui souligne, dans une déclaration à la MAP, que l’étoffe, surtout celle originaire de Bzou, est connue et reconnue sur les plans national et international pour sa finesse inégalable, ajoutant que sa confection à partir de laine et de soie naturelle exige beaucoup de temps et de patience.

Tout en évoquant les multiples usages de cette étoffe confectionnée à partir de laine et de soie naturelle, notamment dans les cérémonies religieuses, les fêtes ou encore les spectacles de Fantasia, elle a détaillée les matières et couleurs utilisées aujourd’hui dans la confection de la jellaba pour répondre aux exigences de la mode, donnant lieu à différentes déclinaisons de cet habit traditionnel indémodable.

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