Attentat de la tour Eiffel: la garde à vue de l’assaillant se poursuit

 Attentat de la tour Eiffel: la garde à vue de l’assaillant se poursuit

Armand Rajabpour-Miyandoab.

Attentat de la tour Eiffel. Le Franco-Iranien est entendu par les enquêteurs, trois jours après l’attaque mortelle au couteau à Paris. Sa garde à vue pourrait durer jusqu’à demain soir.

 

Armand Rajabpour-Miyandoab dit avoir agi en « réaction à la persécution des musulmans dans le monde ». Cet homme de 26 ans a été interpellé après l’attaque qui a causé la mort d’un touriste germano-philippin de 23 ans et blessé deux autres personnes.

L’assaillant a confié avoir voulu mener son attaque près de la tour Eiffel parce que c’est un « lieu symbolique » et « qu’il n’a pas supporté qu’elle soit allumée aux couleurs d’Israël ». Le compte X (ex-Twitter) de l’assaillant comportait « de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine ».

L’homme serait issu d’une famille sans aucun engagement religieux, se serait converti à l’islam à 18 ans et aurait « très rapidement » versé dans l’idéologie jihadiste. Il a été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme, après un projet d’action violente à la Défense, le quartier des affaires à l’Ouest de Paris, en 2016. Il était sorti en mars 2020 de prison.

Risque d’importation

Une autre personne est toujours en garde à vue. Il s’agit d’une femme, interpellée à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis). L’assaillant l’aurait vue la veille de son passage à l’acte. Les enquêteurs s’attachent à déterminer l’éventuel rôle qu’elle aurait pu jouer dans l’attaque.

Le gouvernement est sous pression après cet attentat survenu moins de deux mois après celui d’Arras. Une attaque qui a coûté la vie à un enseignant et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal « urgence attentat ».

Cette attaque au couteau vient également étayer les craintes des services de renseignement sur un risque d’importation en France de la guerre au Proche-Orient, qu’ils considèrent comme un « facteur aggravant de la menace terroriste ».