Artisanat Marocain, les Gardiens des Trésors du Patrimoine à l’honneur
Maître potier Moulay Ahmed Serghini (7ème génération de sa famille) a repris le relais, pour préserver les traditions, créer de nouvelles tendances, former des milliers d’artisans et exporter son savoir-faire aux quatre coins du Monde
Une célébration des porteurs du flambeau à Rabat a eu lieu Lundi soir à Rabat. Un hommage vibrant a été rendu à l’Artisanat et aux artisans marocains, considérés comme les « porteurs du flambeau des trésors des arts traditionnels marocains ».
Organisé par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire en partenariat avec l’UNESCO, cet événement a mis en lumière leur rôle fondamental dans la préservation et la transmission d’un patrimoine authentique, pilier de l’identité culturelle du Royaume. Au cours de la célébration, a été présenté le programme de la deuxième édition de préservation des métiers de l’artisanat menacés de disparition. Ce plan vise à garantir la pérennité de ces savoir-faire à travers la formation des jeunes dans des métiers tels que le « zellige de Tétouan », la « blouza d’Oujda » et les « selles brodées ».
Des figures emblématiques à l’honneur
La soirée a été marquée par la présence de personnalités de renom telles que le conseiller de Sa Majesté le Roi et président-fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, Fatima-Zahra Ammor, ainsi que Mohammed Dardouri, wali-coordinateur national de l’Initiative nationale pour le développement humain.
Cet événement vise à promouvoir l’artisanat marocain aux niveaux national et international, tout en mettant en avant son impact économique et son rôle dans la préservation de l’identité culturelle et du patrimoine national.
Artisanat, une priorité nationale
Lors de son intervention, Lahcen Essaadi, secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, a souligné que l’artisanat est une priorité du programme gouvernemental, conformément aux Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Il a précisé que les stratégies adoptées visent à sauvegarder le patrimoine culturel associé à ce secteur, en préservant ses dimensions sociale, économique et culturelle.
Cette initiative veut donc réaffirmer l’importance des artisans dans la transmission des savoirs traditionnels et leur engagement à former une nouvelle génération d’artisans et de « maâlem » (maitres), contribuant ainsi à préserver l’histoire et l’identité marocaines.
Une coopération fructueuse avec l’UNESCO
Le partenariat avec l’UNESCO a été salué pour son rôle dans l’élaboration de programmes novateurs destinés à préserver les métiers traditionnels menacés. Eric Falt, directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, a indiqué que cette deuxième édition a permis à une soixantaine de jeunes de se former dans plusieurs métiers traditionnels.
Il a ajouté que cet événement célèbre les « maâlem » pour leur contribution essentielle à la transmission intergénérationnelle des savoir-faire. « L’artisanat marocain constitue ce fil qui relie un passé glorieux à un avenir prometteur », a-t-il affirmé.
Vers une valorisation accrue des métiers traditionnels
Sidati Chaggaf, président de la Fédération des Chambres d’Artisanat, a rappelé que les « maâlem » portent avec fierté le flambeau de l’artisanat marocain, un héritage riche de valeurs civilisationnelles. Il a également passé en revue les stratégies et programmes mis en place pour valoriser les professionnels de l’artisanat, réhabiliter les infrastructures et sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel.
En hommage à leurs efforts, plusieurs maîtres-artisans ont été honorés pour leur contribution à la préservation des trésors des arts traditionnels marocains. Ces initiatives illustrent l’engagement soutenu du Maroc à maintenir en vie un patrimoine qui constitue le cœur de son identité culturelle.
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