Arras : l’enjeu des expulsions des étrangers radicalisés en situation irrégulière
Suite à l’attentat d’Arras (13 octobre), Gérald Darmanin a annoncé vouloir accélérer l’expulsion des étrangers radicalisés en situation irrégulière.
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Le fichier FS-PRT (un fichier de renseignement) contient 1 411 étrangers en situation irrégulière. Parmi eux, 489 sont sur le territoire national dont 214 en prison ou privés de liberté. Les dossiers de 193 étrangers en situation irrégulière seront vus au cas par cas avec les préfets pour accélérer les procédures d’expulsion.
Voici ce qu’annonçait hier (16 octobre) Gérald Darmanin à la sortie d’une réunion de sécurité organisée à l’Élysée. Le ministre de l’Intérieur a également indiqué avoir envoyé une circulaire aux préfets pour demander l’expulsion de tous les étrangers dangereux.
EN DIRECT | Compte rendu de la réunion de sécurité qui vient de se tenir à l’Élysée. https://t.co/l2z65A5c7g
— Élysée (@Elysee) October 16, 2023
Retrait des titres de séjour
Retrait systématique des titres de séjour, retrait de la protection offerte par l’asile pour les réfugiés, tous les étrangers considérés comme dangereux sont donc visés par le gouvernement, et ce, qu’ils soient en situation irrégulière ou régulière. Leur cas sera étudié lors de groupes d’évaluation départementaux réunissant préfets, procureurs et services de renseignement.
La réponse du gouvernement, par le biais du ministre de l’Intérieur, se veut forte alors que la loi immigration sera examinée à partir du mois de novembre au Sénat. Suite à l’attentat de Arras, les partis d’opposition de droite et d’extrême-droite poussent pour durcir le projet de loi.
« Mener une guerre »
Après l’assassinat d’un professeur à Arras par un ancien élève radicalisé, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, était très offensif hier sur France Inter : « Il faut mener une guerre, être implacable à l’égard de cette idéologie ».
Le député européen a une nouvelle fois insisté sur le fait que les étrangers radicalisés « doivent être sans délai expulsés », qu’il fallait « fermer toutes les mosquées radicales » et « dissoudre » les « officines islamistes ». Un discours qui devrait s’intensifier avec l’imminence de l’examen de la loi immigration au Sénat.
La France est ce pays où, en 2023, on peut mourir d'enseigner.
Il faut mener une guerre implacable contre l'idéologie du "pas de vague" et contre l'islamisme, et renforcer les sanctions contre ceux qui menacent les enseignants de la République française. @franceinter pic.twitter.com/9tBpByHh1Y
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 16, 2023