Après le Covid, le dépistage du VIH enfin relancé
Le dépistage du VIH est bel et bien reparti en 2021. Selon Santé publique France, les chiffres étaient mauvais ces dernières années.
Dans deux jours, c’est la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’occasion de constater que le dépistage de la maladie est finalement reparti à la hausse en 2021, selon les derniers chiffres de Santé publique France : 5,7 millions de sérologies du virus de l’immunodéficience humaine effectuées en laboratoires, soit une hausse, par rapport à l’an passé, de 8%. Le nombre de ces tests sanguins avait chuté de 13% entre 2019 et 2020, après six ans de hausse. Un effet collatéral du Covid.
Dépistage précoce
La détection tardive d’une séropositivité représente « une perte de chance » pour la santé de la personne atteinte. Un dépistage précoce permet également de bénéficier d’un traitement antirétroviral, c’est-à-dire de baisser la charge virale dans l’organisme et de ne plus transmettre le VIH à ses partenaires.
En 2021, 29% des infections à VIH ont été découvertes à un stade avancé de l’infection. Pour accompagner cette tendance de fond, Santé publique France rediffuse une campagne de communication avec le slogan « Vivre avec le VIH, c’est d’abord vivre ». L’idée : mieux faire connaître l’effet préventif des antirétroviraux et lutter contre les discriminations.
Hétérosexuels et homosexuels
Le nombre de découvertes de séropositivité s’est stabilisé en 2021, à un peu plus de 5 000 personnes. Il avait dégringolé de 22% entre 2019 et 2020, avec la chute des dépistages mais aussi avec une moindre exposition au virus liée aux mesures de distanciation sociale et de fermeture de frontières.
Les hétérosexuels (hommes et femmes) et les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes sont les catégories les plus touchées, représentant respectivement 51% et 44% des découvertes de séropositivité.
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