Appel à « l’intifada à Paris »: signalement à l’encontre d’Elias d’Imzalène

 Appel à « l’intifada à Paris »: signalement à l’encontre d’Elias d’Imzalène

Rassemblement de soutien aux Palestiniens et de demande de cessez-le-feu, place de la Nation, à Paris, le 8 septembre 2024. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)

Appel à « l’intifada à Paris ». Elias d’Imzalène est l’objet d’un signalement du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, au procureur de la République, sur la base de l’article 40 du code pénal.

 

Dimanche dernier, lors d’un rassemblement pro-palestinien à l’appel du collectif Urgence Palestine, place de la Nation à Paris, le fondateur du média « Islam et Info » a appelé les manifestants à « mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers » afin de « libérer Jérusalem ». 

Des propos que l’on retrouve sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux où Elias d’Imzalène déclare : « le génocide a des complices. Ils s’appellent Biden, ils s’appellent Macron. Macron, le voleur d’élections, n’est-ce-pas ? On les connaît les voleurs, qui habitent à l’Elysée et à Matignon. On les connaît. Et est ce qu’on est prêt à les virer eux aussi ? ».

 

Atteinte à l’intégrité des personnes

Le ministre démissionnaire se base sur l’article 40 du Code pénal, et saisit la justice pour « provocation à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou contre une partie de la population, provocation aux atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité des personnes ».

En l’occurrence ici, les personnes visées sont de nationalité israélienne ou de confession juive, ainsi que les personnes dépositaires de l’autorité publique. Selon cet article 40, « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».

 

Rassemblements interdits ?

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a de son côté « mis en demeure » Elias d’Imzalène, de son vrai nom El Yess Zareli, fiché S depuis 2021, de « s’expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation ». La préfecture « envisage d’interdire les prochains rassemblements » à l’initiative du collectif Urgence Palestine.

 

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Chloé Juhel