Amnesty International – Droits humains à géométrie variable

 Amnesty International – Droits humains à géométrie variable

Une jeune victime palestinienne gît au milieu des décombres de sa maison frappée par une attaque israélienne dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo : AFP)

Alors, comme ça, il n’y a plus de sujets brûlants d’actualité concernant les violations des droits de l’homme dans le monde ? Exit les bébés, enfants et autres femmes palestiniens tirés comme des lapins par les soldats de Tsahal, l’armée la plus morale du monde ; oubliés, les milliers de Libanais bombardés nuit et jour par les mêmes mercenaires au service du Grand Israël ; rangées, les accusations de génocide à l’encontre de Netanyahou et de ses sbires ; à la trappe, la mort de 150 000 civils au Soudan auxquels s’ajoutent, à l’instant même, de nouveaux lots de destructions, de corps déchiquetés et de disparitions, de viols de femmes, d’enfants et même d’hommes.

 

Non, ces messieurs d’Amnesty International et de Sport & Rights Alliance (SRA) n’ont rien trouvé de mieux à se mettre sous la dent que le dossier « urgent » de l’organisation des coupes du monde 2030 et 2034. Ils s’inquiètent, paraît-il (voir l’article publié sur ce même site), des droits humains qui ne seraient pas respectés dans les pays organisateurs et demandent ainsi à la FIFA de clarifier les stratégies prévues en matière de droits humains.

Bien sûr, c’est toujours la même antienne qui nous est resservie : les droits des femmes seraient en danger dans des pays qui criminalisent toujours les relations sexuelles.

Le ton condescendant des reproches faits « au Maroc, où les relations extraconjugales et entre personnes de même sexe sont criminalisées » montre au mieux que ces ONG pêchent par ignorance ou au pire par mauvaise foi.

Sinon, ces spécialistes « des droits humains » sauraient qu’un projet de loi visant à abroger l’article 490 du code pénal marocain, qui criminalise les relations sexuelles hors mariage, déposé par le ministre de la Justice en personne, attend d’être validé par les députés.

Mais le plus risible reste sans aucun doute le procès de la liberté d’expression dans ces mêmes pays.

Amnesty et la SRA, qui craignent notamment la restriction des libertés d’expression et de réunion, vivent-ils sur une autre planète ? S’il y a vraiment crainte pour la liberté d’expression, c’est bien en Occident et plus précisément en France qu’il faut s’en faire au vu des conférences annulées, des campus évacués de force, des convocations de personnalités « pour apologie du terrorisme », alors qu’elles n’avaient fait que dénoncer les crimes commis par Israël en Palestine ! La liberté d’expression n’est-elle pas plus menacée en France que dans n’importe quel autre pays du monde, fût-il arabe et musulman ?

Il faudrait que ces ONG (et nous serions heureux de les relayer) reprennent leur bâton de pèlerin pour dénoncer le retour de la police de la pensée dans l’Hexagone.

Bien sûr, les défenseurs des droits humains ne sont pas des girouettes, loin de là, mais on n’oubliera pas que le militantisme, en France, est souvent utilisé par le politique pour des desseins inavouables.

Ce que je retiens ici, c’est que les ONG, agents de la cohésion collective, au lieu de relayer les vrais problèmes liés aux droits humains qui secouent le monde aujourd’hui, suivant le principe essentiel qui est celui de l’humanité, dans lequel sont inclus les principes d’impartialité, de neutralité et d’indépendance, se déconnectent de la réalité et se retrouvent (souvent sans en être vraiment conscientes) complices d’une idéologie qui se sert du dossier des droits de l’homme pour tordre le bras à des gouvernements dès qu’ils font mine de se débarrasser de la tutelle de l’ancienne métropole.

 

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