Le Groupe xénophobe Pegida s’indigne face à Kinder

 Le Groupe xénophobe Pegida s’indigne face à Kinder


 


Pegida, groupe allemand xénophobe né en ex-Allemagne de l’est, s’indigne devant la nouvelle campagne publicitaire de Kinder. A l’occasion de l’Euro, le groupe Ferrero a lancé une série limitée de Kinders avec les visages des joueurs enfants de l’équipe allemande Mannschaft, sur les boites.


Les commentaires xénophobes ont fusé sur Facebook. La raison ? Les photos d’Ilkai Gündogan et Jérôme Boateng trop basanés pour être allemands, à leur goût. Le milieu de terrain et le défenseur de la Mannschaft sont respectivement d’origine turque et ghanéenne.


« Nous rejetons toute xénophobie et toute discrimination. Nous n'acceptons rien de tel au sein de notre communauté Facebook », a réagi le groupe Ferrero dans une publication.


Le groupe d’extrême droite, avant de savoir à qui appartenaient les nouveaux visages d’enfants illustrant les boites avait publié «  Ils ne reculent devant rien. Ils sont vraiment en vente, ou c’est une blague ? ». Mais après avoir compris qu’il s’agissait des joueurs de football allemands, certains partisans ont continué, « ce sont des mercenaires, et donc des esclaves qui ne jouent pas pour l’Allemagne par conviction, mais seulement pour l’argent », « Est-ce qu’on peut vraiment appeler ça la Mannschaft ? ».


Reinhard Grindel, le président de la Fédération allemande de football, considère que l’équipe nationale d’Allemagne est « un des meilleurs exemples d’une intégration réussie. Des millions d’Allemands sont fiers de cette équipe, parce qu’elle est comme elle est. (…) Ce qui compte, c’est la performance ».


Sur twitter, certains se sont moqués du groupe xénophobe en détournant l’emballage. La photo d’enfant a par exemple été remplacée par celle d’Hitler avec le commentaire « Pegida-Edition ».


Le journaliste, rédacteur en chef du Zeit Magazin, Mohamed Amjahid, a lancé une campagne de solidarité sur Twitter. Avec le hashtag #cutesolidarity, il propose aux allemands de poster une photo d’eux enfant. 


 


Lina Badreddine