Des camps spécifiques pour demandeurs d’asile algériens et marocains
Face à l’indignation suscitée, les autorités durcissent le ton vis-à-vis des étrangers après les agressions de la Saint-Sylvestre à Cologne. Parmi les personnes interpellées lors de l’enquête figurent des hommes originaires du Maghreb et du Moyen-Orient, poussant Berlin à envisager une punition collective sous la forme de camps spécifiques pour les demandeurs d’asile algériens et marocains.
L’objectif est à terme de renvoyer plus systématiquement les Algériens et les Marocains vers leur pays d’origine. Pour ce faire, les deux pays du Maghreb devraient être prochainement ajoutés à la liste des « pays sûrs », alors que la police et des témoins attribuent entre autres à des Maghrébins les violences et les agressions sexuelles survenues à Cologne.
Contrairement à des demandeurs d’asile venant de pays comme la Syrie ou l’Érythrée, qui bénéficient de taux d’acceptation élevée, les ressortissants des pays de cette liste sont presque sûrs d’être déboutés. La liste – qui diffère sensiblement d’un pays européen à l’autre au grand dam des défenseurs des droits humains – comprend notamment l’Albanie, le Kosovo et la Serbie.
« Nous ne voulons pas, en raison de ce qui s’est passé à Paris ou à Cologne, que tout d’un coup, il existe un lien entre les réfugiés qui fuient le terrorisme, et une quelconque menace qu’ils représenteraient pour la sécurité », a plaidé le directeur général de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), William Lacy Swing.
Rached Cherif