Ziari n’exclut pas un 5ème mandat pour Bouteflika

 Ziari n’exclut pas un 5ème mandat pour Bouteflika

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika


Un 5ème mandat pour l’actuel chef de l’Etat, pourtant très démuni par la maladie,  est-il possible ? Homme bien introduit dans le sérail algérien, l’ancien président de l’Assemblée algérienne (APN), Abdelaziz Ziari, n’exclut pas du tout une telle hypothèse. 


« Honnêtement,  je ne l’exclus pas ! Seul Dieu sait s’il y aura ou pas un cinquième mandat », a-t-il affirmé dans un entretien accordé aujourd’hui au site Tout sur l’Algérie (TSA). Une déclaration qui risque de déplaire à une frange de l’opposition qui depuis quelque temps réclame à cor et à cri l’application de l’article 102 de la constitution algérienne, c'est-à-dire la destitution pure et simple du président Bouteflika qui, selon elle, n’est plus en mesure de gouverner. 


« Jusqu’à nouvel ordre, le président de la République est dans le même état physique dans lequel il était le jour où il a été réélu pour un quatrième mandat. Les Algériens lui ont confié la gestion de ce pays pour un quatrième mandat. Je ne vois pas pour quelle raison, il faut qu’il l’interrompe », contre-attaque M. Ziari qui n’a pas manqué de lancer une petite flèche à l’ancien ministre du Commerce, Noureddine Boukrouh qui a émis récemment des doutes sur les capacités physiques et mentales du chef de l’Etat.


« Personnellement, je n’ai pas le dossier médical du chef de l’État. Mais je trouve que cela est exagéré. Cela dit, ce sont des propos dont il est responsable », lance l’ancien président de l’APN tout en reconnaissant à Boukrouh le droit d’exprimer ses idées et en se disant contre le lancement de  toute action en justice contre celui-ci, comme l’avait demandé dernièrement le porte-parole du RND (un parti proche du pouvoir actuel et présidé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia), Seddik Chihab.


« De mon point de vue, cet individu a dépassé les limites de la bienséance. Il a dépassé certains principes moraux et a porté atteinte au président de la République. Il a dépassé toutes les limites. Il faut que, juridiquement, on le remette à sa place », a soutenu ce dernier, le 13 septembre, sur la chaine privée Ennahar TV.


Pour revenir à cette histoire de 5ème mandat, le premier à le réclamer est l’actuel secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, qui au lendemain de son élection, en octobre 2016 à la tête de son parti, a mis sur la table une possible reconduction de Bouteflika à la tête de l’Etat.


Yacine Ouchikh