Un forum mondial sur la réconciliation nationale en juillet prochain à Alger

 Un forum mondial sur la réconciliation nationale en juillet prochain à Alger

Une foule de fidèles se prosternent dans les rues adjacentes à une mosquée du quartier de Bab-el-Oued à Alger le 5 juillet 1991 alors que quelques 10 000 personnes participent à la prière du Vendredi. ABDELHAK SENNA / AFP


Ayant fait de l’antiterrorisme une pierre angulaire de sa politique étrangère, l’Algérie a multiplié ces dernières années les rencontres internationales pour faire connaitre et partager son expérience en la matière. Après les deux conférences sur la dé-radicalisation et la cybercriminalité abritées par la capitale algérienne en 2016, le gouvernement algérien compte organiser cette année un forum mondial sur la réconciliation nationale qui se tiendra les 3 et 4 juillet prochain.


L’annonce en a été faite aujourd’hui par le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, en marge d'une conférence sur "La liberté de culte en Algérie" animée par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aissa au siège du ministère des Affaires étrangères, a rapporté l’agence officielle APS.


Selon lui, plusieurs experts de renommée prendront part à cette manifestation qui décortiquera le « succès dans la mise en œuvre de la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale en Algérie ». « L'expérience algérienne est devenue une référence mondiale à travers la démocratie adoptée par l'Etat en tant que stratégie ayant un rôle important dans la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme  », a-t-il soutenu. 


Et à M. Messahel de citer  une rencontre organisée, il y a 4 mois, en Inde sur le succès de l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale et de lutte contre le fléau du terrorisme, pour attester l’intérêt accordé par la communauté internationale à l’expérience algérienne. 


En septembre 2005, le président Bouteflika a organisé un referendum populaire sur la charte pour la réconciliation visant à clore le chapitre de la fameuse décennie noire.


Plus de 1500 islamistes ont été libérés en 2006 après application de cette charte.  Il faut dire que celle-ci avait fait l’objet de critiques, voire de rejet de la part de certains partis de l’opposition démocratique, des familles des victimes du terrorisme, des patriotes et même  des familles de disparus.


 Yacine Ouchikh