Un dispositif national d’alerte pour contrer le kidnapping d’enfants
Le gouvernement algérien semble décidé à combattre le phénomène du rapt d’enfants. Dans une instruction adressée à plusieurs ministères, corps de sécurité et organismes publics, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a fait part de la mise en place d’un plan national anti-kidnapping d’enfant baptisé "Alerte rapt/disparition d’enfants", rapporte l’agence officielle APS.
Elaboré par un groupe de travail multisectoriel créé sous l'égide du ministère de la Justice, conformément aux instructions du Premier ministre édictées en date du 18 janvier 2016, est-il précisé dans l'instruction, ce dispositif sera déclenché à chaque fois qu'un cas de rapt ou de disparition d'enfant sera signalé dans le pays.
« Sous la direction du procureur de la République de céans, tous les organismes publics concernés (médias publics dans leur ensemble, supports publicitaires, opérateurs de téléphonie mobile, ports, aéroports, gares…) seront, ainsi, sollicités pour relayer l'alerte dans une synergie préétablie, à l'effet de concourir à retrouver l'enfant en danger en vie, dans les meilleurs délais possibles », a précisé le Premier ministre dans son instruction.
En 2014, près de 200 enfants ont été enlevés et pas moins de 52 autres ont connu le même sort de janvier à août 2015.
Durant cet été, l’enlèvement de la petite Nihalle, le 21 juillet en Kabylie, puis la découverte, une dizaine de jours plus tard, de ses ossements ont mis en émoi tout le pays au point de relancer de plus belle le débat sur la nécessité ou non de restaurer la peine de mort.
Yacine Ouchikh